Type | Maison royale |
---|---|
Pays | Portugal |
Lignée | Maison capétienne de Bourgogne |
Titres |
Roi de Portugal, Roi d'Algarve, Comte de Boulogne |
Chef actuel | - |
Fondation |
Henri de Bourgogne, comte de Portugal |
Déposition |
Ferdinand Ier de Portugal, roi de Portugal |
Dépositions | |
Dissolution | Crise portugaise de 1383-1385 |
Ethnicité | Portugais |
La maison royale de Portugal est issue du mariage en 1093 de Henri de Bourgogne et de Thérèse de León (v. 1080-1130), comtesse souveraine de Portugal, fille du roi de Léon et Castille Alphonse VI, lui-même l'héritier des droits dynastiques sur l'ancien comté souverain de Portugal détenus par sa grand-mère maternelle, la reine de León Elvira Mendes, comtesse souveraine de Portugal (995-1022) (femme d'Alphonse V, roi de León), avec qui avait fini l'ancienne dynastie régnante des comtes de Portugal du haut Moyen Âge, dont le dernier a été vaincu en bataille par un roi de León. En effet, au Portugal comme dans la plupart de la péninsule Ibérique, n'a jamais existé de loi salique, et les femmes ont toujours régné et transmis les droits sur la couronne, de même que les biens et noms de famille, ainsi que les titres des maisons. La mère de la princesse Thérèse de Portugal était Dona Ximena Moniz, fille des comtes de Berço, galiciens, parente du roi, et descendante des anciens comtes de Portugal, tout comme des comtes de Coimbra, des comtes d'Asturies, des rois de León et de Galice.
La comtesse Thérèse de Portugal a été mariée par son père très jeune, en premières noces, avec le prince Henri de Bourgogne, cadet de la maison de Bourgogne, frère puîné de Eudes Ier, duc de Bourgogne, et petit-fils maternel des comtes souverains de Barcelone, Berenguer Raymond et Sybille de Llucà. Il était le petit-fils paternel de Robert le Vieux (+ 1076), duc de Bourgogne (fils de Robert II le Pieux, roi de France, et de la reine Constance d'Arles), et d'Ermengarde d'Anjou. On croit cependant que la langue maternelle du comte Henri était le catalan, tout comme celle de sa femme était la galaïco-portugaise, alors généralement parlée à la cour de León.
Henri de Bourgogne est dit parti combattre en croisade les Maures aux Espagnes, on suppose envoyé par Bernard de Clairvaux ; le roi de León Alphonse VI de Castille lui donna, lors de son mariage, le gouvernement du comté de Portugal pendant la minorité de sa femme la reine-comtesse. Il rechercha l'indépendance de son fief, dont le roi de León était suzerain depuis le temps de la comtesse Elvira, allant à Rome à cet effet. Après la mort d'Henri, la comtesse se déclara reine Thérèse de Portugal (comme fille de roi)[réf. nécessaire], et régna seule, se mariant avec postérité une deuxième fois avec le plus puissant comte de Galice, le comte de Trava. Cette alliance avec la noblesse galicienne, du royaume voisin, toutefois, déplut à quelques puissants nobles portugais, qui ont demandé à son fils le prince Alphonse Henriques, du premier lit, de prendre les rênes du pouvoir, ce qu'il fit à la bataille de São Mamede, expulsant du Portugal les Galiciens et sa mère, dont il prit la couronne. Il régna ensuite avec les titres d'infant, de prince, puis finalement de roi de Portugal (Alphonse Ier Henriques roi de Portugal) après sa grande victoire militaire sur les musulmans, dans le Sud, à la bataille d'Ourique, en 1139. En 1143, il signa avec son cousin Alphonse VII, roi de León et Castille le traité de Zamora, par lequel il rejetait tous liens de suzeraineté avec le roi de León, en se déclarant vassal du pape Alexandre III, qui le reconnut duc, puis finalement roi en 1179 par la bulle Manifestum Probatum.
La branche ainée issue de Dom Afonso Henriques se perpétua par les mâles jusqu'en 1383. À cette date, où mourut le roi Ferdinand Ier de Portugal, le Beau, il ne restait que :
Jean d'Aviz détrôna sa nièce et monta sur le trône, fondant la dynastie d'Aviz.
Voir aussi : armorial de la maison royale de Portugal