Les maladies de la pomme de terre (Solanum tuberosum L. sont très nombreuses et sont causées par des agents pathogènes très divers: bactéries, champignons, protistes, virus, viroïdes, nématodes, phytoplasmes, etc., par des désordres physiologiques ou par des facteurs environnementaux.
On estime à 160 environ le nombre de maladies affectant la pomme de terre, dont une cinquantaine dues à des champignons, une quarantaine à des virus et une dizaine à des bactéries, le reste étant attribuable à des facteurs abiotiques ou à des causes inconnues[1].
Les maladies de la pomme de terre peuvent toucher tous les organes de la plante en cours de végétation, aussi bien que les tubercules en phase de stockage. Les dommages économiques peuvent être très importants, provenant aussi bien de la diminution, voire la destruction totale de la récolte, que de la baisse de qualité qui peut conduire à des déclassements importants, notamment pour la production de pommes de terre de semences, les tubercules infectés par certains agents pathogènes devenant alors invendables, y compris pour des motifs réglementaires.