Le malikisme ou malékisme (en arabe : مذهب مالكي, en berbère: Tamalikit) est l'un des quatre madhahib, écoles du droit musulman sunnite. Il est fondé sur l'enseignement de l'imam Mâlik ibn Anas (711 - 795), juriste (faqîh), théologien et traditionniste (mouhaddith) originaire de Médine.
Cette école est aujourd'hui majoritaire au Maghreb (où elle fut introduite par Assad ibn al-Furat), en Afrique de l'Ouest, au Tchad, au Soudan, en Haute-Égypte, au Koweït et dans l'émirat de Dubaï. Par le passé, l’école malikite existait également dans certaines parties de l’Europe sous domination islamique, en particulier Al-Andalus et l’émirat de Sicile[2]. Dans le monde, c'est la deuxième école en nombre de suiveurs (personnes faisant son taqlid)[3]. Il s'agit de l'école la plus répandue en France.
Cette école diffère essentiellement des trois autres du fait qu'elle est plus structurée et hiérarchisée avec un primat à sa tête et par les sources qu'elle utilise pour déterminer la jurisprudence[Quoi ?].
Si les quatre écoles utilisent toutes le Coran, la sunna, ainsi que l'Ijmâ' (le consensus des sahaba) et les analogies (qiyâs), le malikisme se distingue par son utilisation des pratiques des premiers habitants musulmans de Médine (Amal ahl al-medina) comme source de la jurisprudence islamique (fiqh) et fait grand cas de la tradition (hadith), tout en prenant en considération l'intérêt public (maslaha). Ce dernier est un trait caractéristique du droit malékite[4].