Maltais Malti | |
Pays | Malte |
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Nombre de locuteurs | 400 000 + environ 100 000 émigrés |
Typologie | SVO, flexionnelle |
Classification par famille | |
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Statut officiel | |
Langue officielle | Malte (langue officielle et langue nationale) Union européenne |
Régi par | Conseil national de la langue maltaise |
Codes de langue | |
IETF | mt
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ISO 639-1 | mt
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ISO 639-2 | mlt
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ISO 639-3 | mlt
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Étendue | langue individuelle |
Type | langue vivante |
Linguasphere | 12-AAC-c
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WALS | mlt
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Glottolog | malt1254
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Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)
L-Artiklu 1. Il-bnedmin kollha jitwieldu ħielsa u ugwali fid-dinjità u d-drittijiet. Huma mogħnija bir-raġuni u bil-kuxjenza u għandhom iġibu ruħhom ma' xulxin bi spirtu ta' aħwa. |
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Le maltais (en maltais : Malti) est une langue chamito-sémitique (ou afro-asiatique) de la famille des langues sémitiques. Elle est rattachée à l'arabe maghrébin[1],[2]. Elle est la seule langue nationale de Malte et, avec l'anglais, une des deux langues officielles du pays ; elle est aussi une des vingt-quatre langues officielles de l'Union européenne, la seule qui soit sémitique. C'est l'unique langue sémitique qui soit principalement transcrite sous sa forme officielle à l'aide d'un alphabet basé sur l'alphabet latin, enrichi cependant de diacritiques comme le point suscrit ou la barre inscrite.
L'origine de la langue est l'arabe sicilien, relexifié à partir de superstrats sicilien et italien, dans une moindre mesure français et plus récemment anglais. En raison de son origine arabe, le maltais est classé comme langue sémitique. Dans le passé, il a été considéré, la mythologie politique aidant, comme étant d'origine phénico-carthaginoise et non d'origine arabe, mais cette théorie est aujourd'hui abandonnée. En outre, le maltais est particulièrement proche de l'arabe tunisien, à cause du lien historique entre la Tunisie et Malte et de l'influence de l'arabe tunisien et de la langue romane d'Afrique sur l'arabe sicilien, et les deux langues sont partiellement mutuellement intelligibles[3].
Trois grandes périodes peuvent être distinguées dans l'évolution de la langue maltaise : le maltais sémitique ou arabe maltais, jusqu'à l'expulsion des Arabes de Malte, le maltais ancien, jusqu'à l'officialisation d'un alphabet, d'une orthographe et d'une grammaire en 1934, et le maltais moderne, parlé aujourd'hui dans les îles. Il est possible de remarquer au XXIe siècle l'apparition d'un maltais relâché, le maltish, sorte de pidgin de maltais et d'anglais.
Le maltais est devenu une des langues officielles de Malte en 1934, à côté de l'anglais, quand l'usage officiel de l'italien a été abandonné. Aujourd'hui le nombre de locuteurs est estimé à 500 000, dont 400 000 résidant à Malte. Les milliers d'émigrés maltais en Australie, au Canada, à Gibraltar, en Italie, au Royaume-Uni et aux États-Unis pratiquent cette langue en famille. Le maltais est aussi parlé en famille en France par les descendants de Maltais, qui avaient migré en Algérie et en Tunisie durant l'époque coloniale et qui se sont installés en France après les indépendances successives.
La langue maltaise n'était traditionnellement pas écrite, l'écriture se faisant en italien. Le plus ancien document connu écrit avec un alphabet transcrivant le maltais est Il-Kantilena, un poème du XVe siècle écrit par Pietru Caxaro.
« La source immédiate pour l'arabe vernaculaire parlé à Malte était la Sicile musulmane mais son origine ultime semble avoir été la Tunisie. En fait, le maltais possède quelques traits typiques de l'arabe maghrébin même si près de 800 ans d'évolution l'ont quelque peu éloigné du tunisien. »