Date | – |
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Localisation | Frontière entre la bande de Gaza et Israël |
Organisateurs |
Associations Hamas |
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Participants | résidents locaux, membres du Hamas, du Jihad islamique palestinien, |
Revendications | « droit au retour », opposition au transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, fin du blocus et autres |
Nombre de participants | Environ 40 000 au plus dans chacun des neuf jours de manifestation |
Types de manifestations | Manifestations de protestation[1] ; une minorité[1] de participants font des projections d'engins explosifs, de cocktails Molotov, de pierres en direction des militaires israéliens, d'envois de cerfs-volants incendiaires sur des champs agricoles israéliens[2] et de ballons explosifs[3], dommage à la barrière, attaques de groupes armés, tentatives d'incursions en Israël et tir de roquettes. |
Morts | selon l'AFP, au moins 235 Palestiniens au 29 novembre 2018, deux militaires israéliens (par des tirs de précision)[4] et 5 civils (par des tirs de roquettes et un missile antichar), 195 Palestiniens tués selon le Monde au 30 mars 2019[5], 200 selon La Croix au 29 mars 2019[6] |
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Blessés | selon les sources palestiniennes à Gaza, environ 18 000 Palestiniens[7], 3 Israéliens[8] |
La marche du retour de 2018-2019, aussi appelée la Grande marche du retour, est originellement l'édition annuelle d'une manifestation organisée par les Palestiniens pour commémorer la Nakba, l'exode palestinien de 1948 lors de la première guerre israélo-arabe[9],[10]. La date annuelle en est le , lendemain de la date anniversaire de la proclamation de l'État d'Israël. En 2018, année du 70e anniversaire de cet exode, les organisateurs ont annoncé que la marche, se déroulerait du au [11]. La date correspond également à celle prévue pour le déménagement officiel de l'ambassade des États-Unis en Israël à Jérusalem. Le , premier jour de cette marche du retour, est aussi la Journée de la Terre, journée de commémoration rappelant que le , six manifestants qui s’opposaient à la décision d’Israël d’exproprier des terres appartenant à des Arabes israéliens en Galilée avaient été tués lors de confrontations avec les forces de sécurité israéliennes[12],[13],[14],[15]. La Grande marche du retour prend la forme d'une série de manifestations et de confrontations initiée le dans la bande de Gaza, le long de la frontière avec Israël. La mobilisation des manifestants, dans sa dimension populaire, est inspirée par « le droit au retour »[10]. Le , Yahya Sinwar, chef du Hamas dans la bande de Gaza, déclare que « les manifestations se poursuivront jusqu'à ce que la frontière disparaisse[16] ».
Ces manifestations décrites comme « désarmées et pacifiques, en dehors d'une minorité d'actions » ont eu une large couverture médiatique et suscité de nombreuses critiques envers Israël du fait des nombreux morts et blessés par balles parmi les manifestants : le , on comptabilise depuis le début du cycle de manifestations au moins 120 morts[17] et environ 4 000 blessés palestiniens[18], « certains alors qu’ils étaient inactifs loin de la clôture » selon Le Monde. Le , sur une soixantaine de victimes, environ 50 sont revendiquées par le Hamas comme étant de ses membres[19],[20],[21]. Au total, au moins 7 des membres du Jihad islamique palestinien sont dénombrés parmi les morts[22],[23],[8]. Aucun Israélien n'a été blessé lors des manifestations[24].
L'armée israélienne publie des images et des vidéos de « centaines de tentatives d'infiltrations », de lancers d'explosifs et de pierres[25] et dénonce le modus operandi du Hamas, qui consisterait en l'installation de « postes avancés » et en l'utilisation d'écran de fumée de pneus brûlés pour ensuite s'approcher de la barrière sans être détectés[26]. Des journalistes israéliens déplorent de ne pas pouvoir avoir accès aux zones de violences[27]. L'armée israélienne met en cause le Hamas pour avoir incité les enfants à participer aux confrontations violentes et avoir mis en place une stratégie de boucliers humains[26]. Israël critique le Hamas pour encourager les manifestations dans des zones dangereuses[28] en transportant les manifestants en bus et en offrant des paiements aux blessés et aux familles des tués[29]. L'armée israélienne déclare pratiquer des tirs d'avertissement avant les tirs à balles réelles et ceux à balles en caoutchouc[30]. Les règles de tir approuvées par l'avocat général militaire et le procureur général, autorisaient le tir réel « uniquement pour faire face à des troubles violents qui présentent un danger clair et actuel pour les forces de Tsahal ou pour les civils israéliens »[31].
Après le , les manifestations du vendredi se poursuivent de juin à et même si elles diminuent d'intensité, le bilan continue à s'alourdir, tandis que les lâchers de ballons incendiaires à partir de la bande de Gaza détruisent forêts et champs israéliens. Ainsi, au , le bilan provisoire fait état d'au moins 235 Palestiniens tués par des tirs ou des bombardements israéliens, et de deux soldats israéliens tués. Les autorités sanitaires gazaouies dénombrent 5.866 atteints par balles dont la grande majorité souffrent de fractures ouvertes et de graves dommages aux tissus[4].
Les marches du vendredi se poursuivent en 2019 et sont toujours appelées « marches du retour »[5]. Ces protestations hebdomadaires sont généralement accompagnées de violences[32] parce que les policiers gazaouis n'arrivent pas à maîtriser la foule[5]. Toutefois, une chaine de télévision gazaouie annonce le que les manifestations hebdomadaires à la frontière seraient annulées cette semaine « pour améliorer la situation des citoyens et leur permettre de se préparer pour les vacances. »[32].
En , étudiants gazaouis et habitants d'un camp de réfugiés interrogés par le journal La Croix semblent partager le même avis : « À part faire peur aux Israéliens qui vivent près de la frontière, la marche n’a rien changé pour nous. »[32].
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