Marie Marvingt

Marie Marvingt
Marie Marvingt en 1912.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
Laxou (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Marie Félicie Élisabeth MarvingtVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
La fiancée du dangerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Conflits
Sports
Discipline sportive
Patinage de vitesse longue piste (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Plaque commémorative de Marie Marvingt sur la place de la Carrière à Nancy.

Marie Marvingt, née le à Aurillac (Cantal) et morte le à Laxou (banlieue de Nancy, en Meurthe-et-Moselle), est une pionnière de l'aviation, inventrice, sportive, alpiniste, infirmière et journaliste française.

Surnommée « la fiancée du danger », elle se fait connaître avant la Première Guerre mondiale par ses multiples exploits dans des disciplines sportives plus ou moins à risques comme l'alpinisme, le cyclisme, le tir sportif, la natation et de nombreux autres sports, notamment d'hiver. Officieusement, elle est la première femme à terminer le Tour de France, en 1908, après avoir essuyé le refus des organisateurs. La découverte des sports de l'air est une révélation : aéronaute puis aviatrice, elle est l'une des premières femmes à voler seule et la première à traverser la Manche du continent vers l'Angleterre en 1909. L'année suivante, elle établit le premier record de la coupe Femina.

Ambassadrice de l'aviation sanitaire, elle conçoit un prototype d'avion-ambulance qu'elle ne réussit toutefois pas à construire avant la Première Guerre mondiale. Lors de ce conflit international, elle s'invite à deux bombardements avant de se voir émettre le refus officiel de l'armée. Elle retourne à Nancy où elle devient infirmière et correspondante de guerre. Décidant de rejoindre le front comme poilu, Marvingt y reste 47 jours déguisée en homme avant d'être démasquée. La sportive utilise alors ses talents de skieuse dans les Dolomites sur le Front italien où elle aide à l'évacuation des blessés.

Après la Première Guerre mondiale, Marie Marvingt reste journaliste et part vivre au Maroc où elle crée le premier lieu de formation des infirmières pilotes d'avions sanitaires et reçoit la médaille de la Paix. Elle fait partie de ce service pendant la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle elle invente un type de suture chirurgicale minimisant le risque d'infection sur le champ de bataille. Elle continue le cyclisme et prépare son brevet de pilote d'hélicoptère jusqu'à sa mort à l'âge de 88 ans. Comptabilisant trente-quatre décorations, elle est la femme la plus décorée de l'histoire de France mais reste très méconnue de la plupart des Français.