Mars Global Surveyor

Mars Global Surveyor
Sonde spatiale
Description de cette image, également commentée ci-après
MGS en orbite autour de Mars (vue d'artiste).
Données générales
Organisation Drapeau des États-Unis JPL (NASA)
Constructeur Drapeau des États-Unis Lockheed Martin
Domaine Étude de la surface et de l'atmosphère martienne
Type de mission Orbiteur martien
Statut Mission achevée
Lancement
Lanceur Delta II-7925
Fin de mission
Identifiant COSPAR 1996-062A
Site mars.jpl.nasa.gov
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 1 030 kg
Masse instruments 75,6 kg
Ergols Hydrazine, peroxyde d'azote
Masse ergols 360,5 kg
Contrôle d'attitude Stabilisé 3 axes
Source d'énergie Panneaux solaires
Puissance électrique 660-980 watts
Orbite martienne
Altitude 377 km
Inclinaison 93°
Principaux instruments
MOC Caméras
MOLA Altimètre laser
TES Spectromètre infrarouge
MAG/ER Magnétomètre/Réflectomètre à électrons
Ravines sur le bord du cratère Newton, par 40,5° S et 201,9° E photographiées dans la région de Terra Sirenum par la caméra MOC de Mars Global Surveyor le [1].

Mars Global Surveyor, également désignée par son sigle MGS, est une mission spatiale développée par le centre JPL de la NASA qui a étudié de 1997 à 2006 l'atmosphère et la surface de la planète Mars en circulant sur une orbite héliosynchrone autour de celle-ci. La sonde spatiale devait répondre aux nombreuses interrogations soulevées par les données collectées dans le cadre du programme Viking lancé 20 ans auparavant portant sur l'histoire de la planète, la structure de sa surface et de son atmosphère ainsi que sur les processus dynamiques encore à l’œuvre.

L'agence spatiale américaine lance la conception de Mars Global Surveyor en 1994 à la suite de l'échec de la mission martienne Mars Observer. MGS reprend les principaux objectifs de celle-ci, mais, afin de limiter son coût, la sonde spatiale réutilise les instruments et les équipements développés pour Mars Observer. Elle est construite et testée en un temps record puis lancée en . Pour se placer sur son orbite de travail autour de Mars, la sonde spatiale inaugure le recours à l'aérofreinage qui permet de réduire la quantité d'ergols transportée et donc d'abaisser les coûts. Le déploiement incomplet d'un panneau solaire rallonge la phase d'aérofreinage qui s'achève en , soit 15 mois après la date prévue. La phase de recueil des données scientifiques débute alors et se prolonge jusqu'en octobre 2006 établissant un nouveau record de longévité.

Les découvertes réalisées grâce à la mission et les images spectaculaires prises par la caméra contribuent à renouveler l'intérêt des scientifiques mais également du grand public pour la planète Mars. L'altimètre laser de MGS dresse la première carte topographique de la planète mettant en évidence les différences spectaculaires entre les hémisphères nord et sud. Le spectromètre infrarouge TES découvre des régions où abonde l'hématite grise qui pourrait signaler la présence d'eau dans le passé et qui, à ce titre, fera l'objet d'investigations poussées par les missions spatiales suivantes. Le magnétomètre détecte un magnétisme rémanent présent dans la croute de certaines régions qui constitue sans doute le vestige d'un champ magnétique qui s'est éteint il y a 4 milliards d'années. Enfin, la caméra MOC fournit des images haute définition qui démontrent la complexité des paysages martiens, permettent de découvrir de nombreuses formations originales comme les traînées noires, les ravines associées potentiellement à la présence d'eau dans un passé lointain ou non, et plus généralement contribuent à reconstituer l'histoire de la planète.

  1. (en) Malin Space Science Systems & California Institute of Technology – Mars Global Surveyor's Mars Orbiter Camera – 7 octobre 2002 « MGS MOC Release No. MOC2-320, 7 October 2002 », montrant à droite les ravines issues d'une strate géologique précise qui est nettement visible en pleine résolution.