Massacre de Babi Yar

Massacre de Babi Yar
Image illustrative de l’article Massacre de Babi Yar
Prisonniers de guerre soviétiques utilisés par les nazis pour recouvrir le charnier. Photographie prise par Johannes Hähle, le .

Date -
Lieu Babi Yar, près de Kiev
Victimes Juifs (du 29 au 30 septembre 1941)
Juifs, prisonniers de guerre soviétiques, Roms, communistes, nationalistes ukrainiens (de 1941 à 1943)
Type Shoah par balles
Morts 33 771 (du 29 au 30 septembre 1941)[1]
100 000 à 150 000 (de 1941 à 1943)[1],[2]
Auteurs Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Ordonné par Friedrich Jeckeln
Participants Einsatzgruppen
Ordnungspolizei
Police auxiliaire ukrainienne
201e bataillon Schutzmannschaft
Guerre Seconde Guerre mondiale
Coordonnées 50° 28′ 17″ nord, 30° 26′ 56″ est
Géolocalisation sur la carte : Ukraine
(Voir situation sur carte : Ukraine)
Massacre de Babi Yar
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Massacre de Babi Yar

Le massacre de Babi Yar est le plus grand massacre de la Shoah ukrainienne par balles mené par les Einsatzgruppen en URSS : 33 771 Juifs furent assassinés par les nazis et leurs collaborateurs locaux, principalement le 201e bataillon Schutzmannschaft, les et aux abords du ravin de Babi Yar à Kiev.

D'autres massacres eurent lieu au ravin de Babi Yar dans les mois suivants, faisant entre 100 000 et 150 000 morts[1],[2] (dont 95 % de Juifs[2], ainsi que des prisonniers de guerre soviétiques[1], des communistes, des Roms[1],[3], 400 nationalistes ukrainiens[1] et des otages civils) jusqu'à la mise en place en 1942 du camp de concentration de Syrets.

Babi Yar (en français, le « ravin des bonnes femmes »[4] ; en russe : Бабий Яр ; en ukrainien : Бабин Яр, Babyn Yar ; en polonais : Babi Jar) est un lieu-dit de l’ouest de la ville de Kiev (Ukraine) entre les quartiers de Louk'ianivka (Лук'янівка) et de Syrets' (Сирець).

Au fur et à mesure des massacres, les corps ont été progressivement ensevelis dans cette immense fosse commune. Ils ont été exhumés par les Allemands à l’été 1943 et brûlés avant l’arrivée de l’Armée rouge qui regagnait du terrain.

En 1952, les Soviétiques comblent le ravin pour y placer des aménagements urbains divers (routes, immeubles, dépotoir pour les résidus liquides et une usine de briques)[1],[2]. La nature antisémite du massacre est longtemps occultée par l’URSS par souci de cohésion de la république socialiste soviétique d’Ukraine[1],[2]. Néanmoins, un poème ukrainien en a rappelé l’existence en 1961 et vingt ans plus tard, à l’époque de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, les victimes juives du nazisme ont été à nouveau ouvertement évoquées ; il faut attendre les années 1990 et la dislocation de l’URSS pour qu’un mémorial soit implanté sur le lieu des massacres, mémorial qui ouvre en 2001[2].

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  2. a b c d e et f Alexandre Sumpf, Comment la propagande a effacé les juifs soviétiques de la Shoah, Le Monde, 16 juillet 2022.
  3. (en) Anders E B Blomqvist, « Deportations of Roma from Hungary and the Mass Killing at Kamianets-Podilskyi in 1941 », sur academic.oup.com (DOI 10.1093/hgs/dcae010/7628143, consulté le )
  4. Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, Robert Laffont, 2011, p. 7.