Massacre de Nankin | ||
Victimes du massacre sur les rives du fleuve Yangzi Jiang avec un soldat japonais debout à côté. | ||
Date | – | |
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Lieu | Nankin, République de Chine | |
Victimes | Prisonniers de guerre et civils chinois | |
Morts | 40 000 à 300 000 | |
Auteurs | Empire du Japon | |
Guerre | Seconde Guerre mondiale Guerre sino-japonaise |
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Coordonnées | 32° 03′ 00″ nord, 118° 46′ 00″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Chine
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Le massacre de Nankin (chinois simplifié : 南京大屠杀 ; chinois traditionnel : 南京大屠殺 ; pinyin : ), également appelé sac de Nankin ou viol de Nankin, est un événement de la guerre sino-japonaise qui a eu lieu à partir de , après la bataille de Nankin. Pendant les six semaines que dure le massacre de Nankin, des centaines de milliers de civils et de soldats désarmés sont assassinés et entre 20 000 et 80 000 femmes et enfants sont violés[1] par les soldats de l'Armée impériale japonaise[2],[3].
Le , Chiang Kaï-shek, chef du Kuomintang, qui avait fait de la ville sa capitale, l'estime perdue et décide de la fuir à la suite des conséquences de la bataille de Shanghai et des conseils de ses stratèges allemands. Il y laisse toutefois une troupe de 100 000 hommes peu entraînés, dont la mission est de pratiquer la politique de la terre brûlée : Nankin est réputée objectif imprenable, et les moyens pour les civils de s'en échapper sont détruits par ses troupes qui évacuent la ville à leur tour devant le danger.
Le massacre reste un sujet de polémique puisque certains aspects sont contestés par des négationnistes et nationalistes japonais[3] qui affirment qu'il a été exagéré voire totalement fabriqué à des fins de propagande. Résultat des efforts des nationalistes pour nier et expliquer les crimes de guerre, la polémique sur le massacre de Nankin reste un point de blocage dans les relations sino-japonaises, tout comme les relations entre le Japon et d'autres pays asiatiques tels que la Corée du Sud et les Philippines. L'estimation du nombre de victimes fait elle aussi l'objet de controverses. Il a été établi à 200 000 morts par le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, tandis que les chiffres officiels chinois avançaient celui de 300 000 morts, et les historiens japonais entre 40 000 et 200 000 morts.