Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Island Cemetery (d) (depuis le ) |
Nom dans la langue maternelle |
Matthew Calbraith Perry |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
Christopher Raymond Perry (en) |
Mère |
Sarah Alexander (d) |
Fratrie |
Oliver Hazard Perry Ann Perry Rodgers (d) |
Conjoint |
Jane Slidell Perry (d) (à partir de ) |
Enfants |
Arme | |
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Grade militaire | |
Conflits |
Guerre anglo-américaine de 1812 Patrouilles américaines contre la traite des esclaves (en) Seconde guerre barbaresque Guerre américano-mexicaine |
Abréviation en botanique |
Perry |
Commodore (d) |
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Matthew Calbraith Perry, né le à Newport (Rhode Island) et mort le à New York, est un officier de marine américain, aujourd'hui principalement connu pour avoir dirigé en 1853-1854 une expédition militaire au Japon afin de forcer ce pays à ouvrir des relations diplomatiques et commercer avec les États-Unis.
Fils d'un officier de marine, Matthew Perry se dirige à 15 ans vers la carrière navale, comme son frère aîné Oliver Hazard. Aspirant personnel du commodore John Rodgers dès l'année suivante, Perry progresse rapidement dans la hiérarchie navale, servant dans les eaux américaines, en Méditerranée, et en Afrique de l'Ouest. Il dirige des navires à partir de 1830 et atteint en 1837 le grade de capitaine, alors le plus élevé de la marine américaine, lorsqu'il est nommé à la tête du vapeur Fulton.
En juin 1840, Perry reçoit le titre honorifique de « commodore » lorsqu'il est nommé à la tête du chantier naval de New York. Devenu un des plus importants officiers navals de son pays, il alterne alors missions aux États-Unis (fondation de l'Académie navale d’Annapolis, direction du chantier naval de bateaux à vapeur de la poste américaine, commandant du Home Squadron) et à l'étranger (lutte contre la traite négrière, guerre américano-mexicaine). En 1852, il reçoit du président Fillmore la mission de forcer l'ouverture des ports japonais au commerce américain.
Après plusieurs mois de voyage où il s'implique notamment dans la révolte des Taiping en Chine, Perry aborde dans la baie de Tokyo (alors Edo) en juillet 1853. Il fait étalage de la puissance de ses canons Paixhans afin que le pouvoir japonais accepte qu'il débarque pour remettre une lettre résumant les demandes américaines. En février suivant, Perry revient à la tête d'une flotte menaçante de dix navires ce qui conduit le pouvoir shogunal à se plier aux exigences américaines en signant la convention de Kanagawa. Ce traité est considéré comme le début de l'ouverture du Japon à l'Occident et de la restauration de Meiji, qui débouche en 1868 sur la mise en place d'un nouveau système étatique dans le pays. De retour en janvier 1855 à New York, Perry occupe encore durant deux ans des fonctions administratives tout en rédigeant ses mémoires. Il meurt peu après avoir pris sa retraite.
Son rôle dans la guerre américano-mexicaine puis l'expédition au Japon qui porte son nom fait de Perry un des principaux symboles de l'impérialisme maritime américain au XIXe siècle. Aux États-Unis, son rôle dans la réorganisation de la formation navale et dans le développement de la marine à vapeur est également reconnu — il est d'ailleurs surnommé le « père de la marine à vapeur ». Plusieurs monuments le commémorent, et son expédition fait l'objet de mentions récurrentes dans diverses œuvres américaines et japonaises.