Mayotte | |
Logo du conseil départemental. | |
Administration | |
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Pays | France |
Statut | Département et région d’outre-mer |
Chef-lieu | Mamoudzou |
Cantons | 13 |
Communes | 17 |
Intercommunalités | 5 |
Assemblée délibérante | Conseil départemental de Mayotte |
Président | Ben Issa Ousseni |
Préfet | François-Xavier Bieuville |
Code ISO 3166-1 | MYT, YT |
Code ISO 3166-2 | FR-976 |
Code Insee | 05 |
Démographie | |
Gentilé | Mahorais, Mahoraise |
Population | 310 022 hab. (2023[1]) |
Densité | 825 hab./km2 |
Langues locales |
Français (officiel), |
Géographie | |
Coordonnées | 12° 50′ 35″ sud, 45° 08′ 18″ est |
Superficie | 376 km2 |
Divers | |
Monnaie | Euro |
Fuseau horaire | UTC+03:00 |
Domaine internet | .yt |
Indicatif téléphonique | +262 |
Code postal | 976 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mayotte.fr |
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Mayotte (en mahorais : Maoré), officiellement nommée département de Mayotte, est à la fois une région française d'outre-mer et une collectivité territoriale unique[2], dirigée par le conseil départemental de Mayotte.
Au plan géographique, Mayotte est un ensemble d'îles situé à l'est de l'archipel des Comores, au nord du canal du Mozambique et au nord-ouest de Madagascar dans l'océan Indien[3],[4],[5],[6],[7]. Mayotte est constituée de deux îles principales, Grande-Terre et Petite-Terre, et de plusieurs autres petites îles dont Mtsamboro, Mbouzi et Bandrélé[8]. Son code départemental officiel est « 976 »[9]. Jusqu’en , Dzaoudzi, situé en Petite-Terre, était le chef-lieu de jure tandis que le chef-lieu de facto était Mamoudzou, sur Grande-Terre, qui est aussi la ville la plus peuplée de Mayotte ; à partir du , Mamoudzou devient le chef-lieu officiel de la collectivité[10],[11],[12]. Le siège du conseil départemental et les services administratifs de la préfecture sont tous deux à Mamoudzou[6]. Du fait de son statut de département et région d'outre-mer, Mayotte est également une région ultrapériphérique de l'Union européenne[13]. Ses habitants sont appelés les Mahorais et les langues locales sont le mahorais (shimaoré) et le shibushi.
Le , sous le règne de Louis-Philippe Ier, le dernier sultan de Mayotte Andriantsoly, menacé par les royaumes voisins, vend son île au royaume de France en échange de sa protection. En 1848, l'île intègre la République française. En 1886, la France établit un protectorat sur le reste de l'archipel des Comores, composé de la Grande Comore, Mohéli et Anjouan qui se retrouvent placées sous la direction du gouverneur de Mayotte. Toutefois, à partir de 1958, l'administration quitte Mayotte pour Moroni (en Grande Comore), ce qui provoque le mécontentement des Mahorais, qui réclament la départementalisation.
Dans les années 1960 et 1970, Zéna M'Déré et le mouvement des chatouilleuses militent pour le rattachement définitif de Mayotte à la République française. En 1974, la France organise, sur l'ensemble de l'archipel des Comores, un référendum pour décider d'une éventuelle indépendance, mais les Mahorais ne votent qu'à 36,78 % pour l'indépendance. Un second référendum est organisé uniquement à Mayotte en 1976[14],[15], qui confirme ce choix de la population[16]. À la suite du référendum local de 2009[17], Mayotte devient département et région d'outre-mer (DROM) à assemblée délibérante unique : le conseil départemental exerce également les compétences d'un conseil régional en 2011[18]. En 2014, Mayotte change également de statut au niveau européen, devenant une région ultrapériphérique[19], et fait depuis partie de l'Union européenne. L'État Comorien revendique toujours la souveraineté sur Mayotte depuis son indépendance[20],[21].
En 2022, Mayotte comptait 310 000 habitants selon le dernier recensement, contre 256 518 habitants en 2017[22] et 212 645 en 2012[23], répartis sur 376 km2, soit une densité de plus de 800 h/km2, la plus forte des départements français.
Du fait de la forte immigration depuis les Comores voisines, Mayotte a ainsi la plus forte densité de population de la France d'outre-mer, mais aussi le plus fort taux de croissance[24] avec près de cinq enfants par femme en moyenne.
Ce jeune département doit faire face à des difficultés sociales de taille. Selon un rapport de l'INSEE publié en 2018, 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté national, comparé à 14% pour la France métropolitaine.
Priorité pour la France ː transformer 40 % des résidences principales aujourd'hui des cases en tôle en maisons de bois ou briques séchées, relier 29 % des ménages qui n'ont pas l'eau courante. Améliorer toutes les infrastructures, ports et adductions d'eau. Et surtout aider TPE et PME pour aider les 66 % des 15–64 ans chercheurs d'emploi à en trouver un. Seuls un tiers ont un emploi[25],[26]. Le taux de pauvreté défini par ce même rapport est de 84 %. En 2019, avec une croissance démographique de 3,8 %, la moitié de la population avait moins de 17 ans. En outre, en raison de l'arrivée massive des migrants[24] en kwassa kwassa, petits bateaux des passeurs, en provenance des Comores[27],[28], chaque année, des milliers de personnes périssent en tentant de rallier les côtes de l'île, de manière illégale[28], en dépit du danger de la mer, qui est réputée pour être particulièrement périlleuse[29].
De ce fait, plus de 50 % des résidents du département sont des Comoriens ou étrangers[24],[28],[30].