Merde

Porte-chance japonais, le Kin no unko, littéralement la « merde dorée ».

Merde est un mot de français moderne désignant vulgairement les matières fécales. Il sert de juron, sous la forme d'une interjection, dans le langage familier. Il a de nombreux autres usages plus ou moins vulgaires. Il est et fut utilisé par les gens de tous milieux sociaux, de l'empereur Napoléon Ier jusqu'au peuple, en passant par les artistes et les plus grands écrivains.

Il est souvent désigné en français comme « le mot de Cambronne » en référence au passage du roman de Victor Hugo Les Misérables, dans lequel l'auteur raconte sa version de la bataille de Waterloo : c'est le général Pierre Cambronne qui aurait prononcé ce mot en réponse au général britannique Charles Colville qui le sommait de se rendre. Toutefois, ce fait est souvent contesté[1],[2]. Pour en atténuer la grossièreté, il est prononcé en une langue étrangère dans les régions bilingues (par exemple en Allemand ou en Platt en Moselle) ou en le "russifiant" : Merd'Azov...

« Merde » est aussi désigné par l'expression « le mot de cinq lettres ». Le mot donne lieu à des verbes couramment employés (« merder » ou « merdouiller »), à l'adjectif « merdique » tout aussi courant, ou à décrire des situations délicates (« je suis/on est dans la merde ! »). Il sert aussi à souhaiter bonne chance (« je te/vous dis merde ! »).

  1. « "Merde !" : ce que Cambronne doit à Victor Hugo », sur phrasitude.fr, (consulté le ).
  2. Frédéric Pagès, « Victor Hugo, hélas ! », Le Canard Enchaîné, no 5375,‎ , p. 6