Michael

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Michael ou Michaël, parfois orthographié Mickael ou Mickaël, Mikael ou Mikaël, ou encore Mikhael, est un prénom masculin théophore d'origine hébraïque. Dans cette langue, il correspond à une confession de foi[1] sous forme de question rhétorique signifiant « Qui est comme El/Dieu ?»[2] (en hébreu מיכאל, « mi-kha-El » pour : « qui - semblable - El/Dieu »)[3]. Ce nom a une forme francophone qui est Michel.

Le nom connaît de nombreuses variantes selon les langues et comporte de multiples diminutifs. Il apparait plusieurs fois dans la Torah[4] ainsi que dans le Nouveau Testament où il désigne notamment l'un des archanges[5] qui, depuis les Pères de l'Église, devient l'incarnation du protecteur dans la littérature théologique chrétienne[6]. En islam, l'ange « Mikaïl » ou « Mikèl »[7] apparaît une seule fois dans le Coran[8] mais, s'il est important et aimé d'Allah ; ses attributions sont peu claires[7].

« Grand prince » de l'armée des anges, Michaël est célébré en Orient depuis le début du IVe siècle[9], les églises coptes, qui l'honorent particulièrement, lui consacrant le douzième jour de chaque mois ainsi qu'une fête principale le 21 novembre[10]. En Occident, Michaël est célébré comme saint chrétien depuis la fin du Ve siècle, principalement le 29 septembre depuis le concile de Mayence de 813 — jour de la dédicace de l'église qui lui était consacrée via Salaria à Rome — en compagnie des archanges Gabriel et Raphaël, Uriel ayant été retiré de la liste dès l'époque carolingienne[11]. Il est également célébré le 8 mai[12] et, pour les chrétiens orthodoxes, le 8 novembre du calendrier julien (21 novembre grégorien)[13].

  1. Anne-Marie Reijnen, L'ange obstiné : ténacité de l'imaginaire spirituel, éd. Labor et Fides, 2000, p.  59, extrait en ligne)
  2. Michael D. Coogan, « Michael », dans Bruce M. Metzger et Michael D. Coogan, The Oxford Guide to People & Places of the Bible, Oxford University Press, , p. 197
  3. Michaël Langlois, Le premier manuscrit du « Livre d'Hénoch » : Étude épigraphique et philologique des fragments araméens de 4Q201 à Qumrân, Cerf, (ISBN 978-2-204-08692-9), p. 282
  4. ex : Nb 13. 13
  5. Dn 10. 13-21, Dn 12. 1, Jude 9...
  6. Cécile Vincent-Cassy, « Le favori et l'ange », in Hélène Tropé (éd.), La représentation du favori dans l'Espagne de Philippe III et de Philippe IV, éd. Presses Sorbonne Nouvelle, 2010, p. 42, extrait en ligne
  7. a et b Malek Chebel, Dictionnaire des symboles musulmans, Albin Michel, , 512 p. (ISBN 978-2-226-20075-4, lire en ligne), p. 39
  8. Coran, sourate II, verset 97 où il apparaît en présence de l'ange Gabriel/Djibril.
  9. Jean-Robert Armogathe et André Vauchez, Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme, CNRS, (ISBN 978-2-271-11590-4), p. 846
  10. Janet A. Timbie, « Coptic Christianity », dans Ken Parry (éd.), The Blackwell Companion to Eastern Christianity, Blackwell Publishing, (ISBN 978-0-631-23423-4), p. 106
  11. André Vauchez, « Ange », dans André Vauchez (dir.), Christianisme : Dictionnaire des temps, des lieux et des figures, Paris, Seuil, (ISBN 978-2-02-143575-7), p. 26-28
  12. Patrick Sbalchiero, Histoire du Mont Saint-Michel, Place des éditeurs, (ISBN 978-2-262-05108-2, lire en ligne), Pt31
  13. Jean-Claude Larchet, La vie liturgique, Editions du Cerf, (ISBN 978-2-204-10935-2, lire en ligne), Pt76