Michael Haneke

Michael Haneke
Description de cette image, également commentée ci-après
Michael Haneke au Festival de Cannes 2009.
Naissance (82 ans)
Munich (Allemagne)
Nationalité Drapeau de l'Autriche Autrichienne
Profession Réalisateur, scénariste
Films notables Le Septième Continent
Benny's Video
Funny Games
La Pianiste
Caché
Le Ruban blanc
Amour

Michael Haneke (/ˈmɪçaːʔeːl ˈhaːnəkə/[1]), né le à Munich, est un réalisateur et scénariste autrichien.

Après avoir travaillé pour le théâtre et à la télévision, Michael Haneke se fait connaître comme cinéaste au cours des années 1990[2]. Ses mises en scène explorent une généalogie du mal ordinaire dans nos sociétés, que ce soit par la culture télévisuelle (Benny's Video), le racisme et l'histoire refoulée (Caché), l'incommunicabilité (Code inconnu), la pression socio-familiale et la névrose sexuelle (La Pianiste), les diktats de la société de consommation (Le Septième Continent), les dogmes religieux (Le Ruban blanc), le fascisme et la violence (Funny Games) ou encore la vieillesse et la dégradation tant psychologique que physique (Amour)[2],[3],[4]. Une partie de la critique le classe dans la « cinéphilosophie »[5],[4].

Haneke ouvre une expérience de spectateur traumatique dans la dureté des scènes exposées ou la manifestation d'une brutalité insoutenable, généralement hors-champ[2],[6]. Ses films ont souvent divisé la presse et le public[4],[7].

Onze de ses longs métrages ont été sélectionnés au Festival de Cannes, d'abord à la Quinzaine des réalisateurs, puis à partir de Funny Games, en compétition[8]. À Cannes, Haneke a gagné de nombreuses récompenses : le Grand Prix, le Prix de la mise en scène, et la Palme d'or à deux reprises, pour Le Ruban blanc en 2009 puis pour Amour en 2012[9]. Il fait partie des neuf réalisateurs à être doublement palmés avec Francis Ford Coppola, Shōhei Imamura, Emir Kusturica, Bille August, les frères Dardenne, Ken Loach et Ruben Östlund.

Par ailleurs, Amour lui vaut plusieurs prix, en 2012 et 2013, qu'aucun cinéaste n'avait obtenus pour un même film : la palme cannoise, le Golden Globe, le BAFTA et l'Oscar du meilleur film étranger ainsi que le Prix du cinéma européen et le César du meilleur film[10].

Haneke parle couramment le français.

  1. Prononciation en allemand autrichien retranscrite selon la norme API.
  2. a b et c Article Michael Haneke de l'encyclopédie Universalis, consulté le 19 octobre 2012.
  3. François-Guillaume Lorrain, « Haneke, la généalogie du mal », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b et c Alexandre Prouvèze, « Portrait de Michael Haneke Cinéaste du mal ? », Évène,‎ (lire en ligne).
  5. Juliette Cerf, « Le succès de la « cinéphilosophie » », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Télérama, « Michael Haneke : “Comment peut-on se repaître de la souffrance d’autrui, même à travers un écran” », consulté le 19 octobre 2012.
  7. Stéphane Delorme, « Les misanthropes », Cahiers du cinéma,‎ (lire en ligne).
  8. Paperblog « Avant Amour, Haneke explorait Le Septième Continent », consulté le 19 octobre 2012.
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées LeVern
  10. David Carzon, « Oscars 2013 : Argo bat Lincoln, rien pour Emmanuelle Riva », Télérama,‎ (lire en ligne).