Micro-ARN

microARN
Représentation synthétique de la biosynthèse et du fonctionnement des micro-ARN.

Les micro-ARN (abréviation : miARN ou miR) constituent une catégorie de petits ARN (en) simple brin, non codants et propres aux cellules eucaryotes[1]. Ils ont une longueur moyenne de 22 nucléotides (21 à 24 en général), nettement moins que la plupart des autres ARN (au moins une centaine).

Les miARN sont des régulateurs post-transcriptionnels capables d’extinction de l’expression d’un gène[2],[3] ; leur appariement à un ARN messager (ARNm) cible peut conduire à l'inhibition de sa traduction ou à sa dégradation, selon le degré de complémentarité entre la séquence du miARN et celle de son ARNm cible[4]. Parce qu’ils affectent l’expression de nombreux gènes, les miARN interviennent dans la plupart des processus biologiques, allant du développement[5] à la formation de tumeurs[6].

Le génome humain contiendrait environ 2 000 gènes à l’origine de la transcription de miARN[7],[8] qui cibleraient environ 60 % des gènes [9],[10]. Il a été mis en évidence que les miARN peuvent être exprimés différentiellement d’un tissu ou d’un type cellulaire à l’autre. Ils sont abondants dans plusieurs types cellulaires chez l'humain[réf. souhaitée].

L’expression aberrante de certains miARN est associée à de nombreuses pathologies[5]. Des thérapies fondées sur une correction de leur abondance sont actuellement à l’étude[11].

  1. (en) David P Bartel, « Metazoan MicroRNAs », Cell, vol. 173, no 1,‎ , p. 20-51 (PMID 29570994, DOI 10.1016/j.cell.2018.03.006, lire en ligne [PDF], consulté le ) modifier Accès libre
  2. (en) D. Bartel, « MicroRNAs: Target Recognition and Regulatory Functions », Cell, vol. 136, no 2,‎ , p. 215–233 (PMID 19167326, PMCID 3794896, DOI 10.1016/j.cell.2009.01.002, lire en ligne, consulté le ) modifier Accès libre
  3. (en) B. Kusenda, M. Mraz, J. Mayer et S. Pospisilova, « MicroRNA biogenesis, functionality and cancer relevance », Biomedical papers, vol. 150, no 2,‎ , p. 205–215 (PMID 17426780, DOI 10.5507/bp.2006.029, lire en ligne [PDF], consulté le ) modifier Accès libre
  4. (en) Huntzinger E et Izaurralde E, « Gene silencing by microRNAs: contributions of translational repression and mRNA decay », Nat Rev Genet., vol. 12, no 2,‎ , p. 99-110 (PMID 21245828, DOI 10.1038/nrg2936, lire en ligne, consulté le ) modifier
  5. a et b (en) Kloosterman WP et Plasterk RH., « The diverse functions of microRNAs in animal development and disease. », Dev Cell., vol. 11, no 4,‎ , p. 441-50 (PMID 17011485, DOI 10.1016/j.devcel.2006.09.009, lire en ligne [EPUB], consulté le ) modifier Accès libre
  6. (en) Adams BD, Kasinski AL et Slack FJ, « Aberrant regulation and function of microRNAs in cancer. », Curr Biol., vol. 24, no 16,‎ , p. 762-76 (PMID 25137592, DOI 10.1016/j.cub.2014.06.043, lire en ligne [PDF], consulté le ) modifier Accès libre
  7. Homo sapiens miRNAs in the miRBase at Manchester University
  8. (en) Bentwich I, Avniel A, Karov Y, Aharonov R, Gilad S, Barad O, Barzilai A, Einat P, Einav U, Meiri E, Sharon E, Spector Y et Bentwich Z, « Identification of hundreds of conserved and nonconserved human microRNAs. », Nat Genet., vol. 37, no 7,‎ , p. 766-70 (PMID 15965474, DOI 10.1038/ng1590, lire en ligne, consulté le ) modifier
  9. (en) Lewis BP, Burge CB et Bartel DP., « Conserved seed pairing, often flanked by adenosines, indicates that thousands of human genes are microRNA targets. », Cell, vol. 120, no 1,‎ , p. 15-20 (PMID 15652477, DOI 10.1016/j.cell.2004.12.035, lire en ligne [PDF], consulté le ) modifier Accès libre
  10. (en) Friedman RC, Farh KK, Burge CB et Bartel DP., « Most mammalian mRNAs are conserved targets of microRNAs. », Genome Res., vol. 19, no 1,‎ , p. 92-105 (PMID 18955434, DOI 10.1101/gr.082701.108, lire en ligne [PDF], consulté le ) modifier Accès libre
  11. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Im HI, 2012