Organisation | Energia |
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Constructeur | KB Saliout |
Domaine | Station spatiale orbitale |
Lancement | UTC |
Lanceur | Proton K |
Durée | 3 644 jours |
Désorbitage | UTC |
Identifiant COSPAR | 1986-017A |
Masse en orbite | 124 340 kg (complète) |
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Dimensions | 19 m × 31 m × 27,5 m |
Source d'énergie | Panneaux solaires |
Orbite | Orbite terrestre basse (LEO) |
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Périapside | 354 km |
Apoapside | 374 km |
Période de révolution | 91,9 min |
Inclinaison | 51,6° |
Orbites | 86 331 |
Mir (du russe Мир signifiant « Paix » et « Monde ») était une station spatiale russe placée en orbite terrestre basse par l'Union soviétique. Mise en orbite le et détruite volontairement le , elle fut assemblée en orbite entre 1986 et 1996. Mir était la première station spatiale composée de plusieurs modules, possédait une masse supérieure à celle de n'importe quel satellite artificiel antérieur et détenait le record du plus grand satellite artificiel en orbite autour de la Terre jusqu'à sa désorbitation le (record aujourd'hui détenu par la Station spatiale internationale). Mir a servi de laboratoire de recherche en micropesanteur. Des équipages y ont mené des expériences en biologie, biologie humaine, physique, astronomie, météorologie et sur les systèmes spatiaux afin de développer les technologies nécessaires à l'occupation permanente de l'espace.
Mir est la première station spatiale à avoir permis l'exploitation spatiale habitée à long terme et était occupée par une série d'équipages effectuant des séjours de longue durée. Le programme Mir détenait le record de la plus longue présence humaine ininterrompue dans l'espace, de 3 644 jours, jusqu'au (quand il a été dépassé par l'ISS)[1], et il détient actuellement le record du plus long vol spatial d'un être humain sans interruption, de 437 jours et 18 heures, effectué par Valeri Poliakov. Mir a été occupée pendant un total de douze ans et demi sur ses quinze années d'existence. Elle pouvait accueillir un équipage résident de trois cosmonautes et plus lors de séjours de courte durée. Elle a servi de laboratoire de recherche notamment dans le domaine de la micropesanteur.
Après le succès du programme Saliout, Mir représentait l’étape suivante du programme de station spatiale de l'Union soviétique. Le premier module de la station, connu sous le nom de module de base ou module cil, a été lancé en 1986, et a été suivi par six autres modules, tous lancés par des fusées Proton (à l'exception du module d'amarrage, lancé par la navette spatiale Atlantis). À la différence des stations des générations précédentes — les Saliout (1971-1986) et l'américaine Skylab (1973-1974) —, la station était composée de plusieurs modules. Une fois terminée, la station se composait de sept modules pressurisés et de plusieurs autres éléments non pressurisés. L'énergie de la station était fournie par plusieurs panneaux photovoltaïques montés directement sur les modules. La station était maintenue à une orbite comprise entre 296 km et 421 km d'altitude et orbitait à une vitesse moyenne de 27 700 km/h (7,7 km/s), réalisant 15,7 orbites par jour.
La station est lancée par l'Union soviétique dans le cadre de ses efforts pour maintenir un avant-poste de recherche à long terme dans l'espace et, après l'effondrement de l'URSS, elle fut prise en charge par la nouvelle Agence spatiale fédérale russe (RKA). En conséquence, la grande majorité de l'équipage de la station était soviétique ou russe, mais, grâce à des collaborations internationales comme les programmes Intercosmos et Shuttle-Mir, la station a été rendue accessible aux astronautes nord-américains, européens, japonais et venant d'autres pays comme l'Inde ou la Slovaquie. Le coût du programme Mir a été estimé en 2001 par l'ancien directeur général de la RKA, Koptev Yuri, à 4,2 milliards de dollars sur toute la durée de vie de la station (y compris les opérations de développement, d'assemblage et d'orbitage)[2]. La station était desservie par des vaisseaux spatiaux Soyouz et Progress ainsi que par les navettes spatiales américaines, après la dissolution de l'Union soviétique[3].