Mode punk

Collage de mode punk.
Punks dans les années 1980.

La mode punk est l'allure vestimentaire et l'apparence physique que se donnent à partir du milieu des années 1970 certains groupes de musique anglais, en particulier les Sex Pistols, puis les amateurs de ce genre musical.

Il s'agit d'un renversement de toutes les valeurs et de tous les codes vestimentaires issus du mouvement hippy : couleurs douces, effacement des différences sexuelles, références à la nature, vie à la campagne, motifs vernaculaires, non violence, idéalisme politique auxquels le style punk oppose tout ce qui est considéré comme laid par les babas cool : le style moderne des années 1960 (The Jam), les couleurs flashy, les imprimés voyants (léopard, lamé, écossais), les tissus et les matières synthétiques (nylons, vinyl, plastique), le mode de vie urbain, le pessimisme, les drogues chimiques, le mépris de soi, et, pour certaines branches auto-caricaturales du mouvement, l'inculture, le vandalisme gratuit, l'idéologie scientiste et la violence.

Cette attitude, issue d'une nouvelle génération en rupture avec celle de Woodstock, choisit de s'appeler « punk ». Sa musique fait passer au second plan les harmonies pour privilégier une puissance rythmique très fruste et efficace, avec des motifs et des paroles engagés ou révoltants.

Perçue par ses détracteurs comme une recherche d'excentricité et de provocation gratuite, elle n'est plus qu'un phénomène de mode, encore source d'inspiration pour les designers et les publicitaires. L'apparence vestimentaire est utilisée comme signe d'appartenance à une même communauté d'idéologie, de comportements et de goûts. Les codes qui la déterminent sont en évolution constante et se redéfinissent à mesure qu'ils sont dévoilés au grand public, popularisés par les médias et repris par la mode. L'apprentissage de ces codes est de l'ordre de l'initiation où maîtrise de sa propre image et définition de l'identité personnelle vont de pair.

L'esthétique punk est généralement jugée comme sans concession et agressive. Elle véhicule à la fois les valeurs de liberté des années 1950, l'autodestruction propre au poète maudit, le tranchant des mods des années 1960 et le refus du système en place[1]. Puisant ses influences dans plusieurs références ou époques, elle fait largement appel au mélange de genres ainsi que l'illustre bien la première prestation des Sex PistolsJohn Lydon, le chanteur, portait son célèbre tee-shirt « I hate Pink Floyd » avec un pantalon type « baggy » et des bretelles ; Steve Jones, le guitariste, ressemblait à Pete Townshend (guitariste de The Who) ; Paul Cook, le batteur, à Rod Stewart en mod et Glen Matlock, le bassiste, portait un pantalon avec des taches de peinture et un haut de femme en cuir rose[1].

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