Moggallana

Le Bouddha Chakyamuni accompagné par Moggallana et Saripoutta (deux disciples et arhat), thangka tibétain du XVIIIe siècle, musée national de Varsovie.
« 目连救母 », dans le bouddhisme chan. Moggallana interroge le Bouddha sur la façon de sauver sa mère de l'enfer (esprit famélique en bas à droite) ; cette légende, relatée dans le Sutra Ullambana, est à l’origine des fêtes d’Ullambana, O-Bon et Zhongyuan

Moggallāna, Mahā Moggallāna (pali) ou Mahāmaudgalyāyana (sanscrit), nom personnel Kolita, était le second en titre des dix principaux disciples du Bouddha, premier pour les pouvoirs surnaturels de siddhi, et l’un des précepteurs de son fils Rahula. Né dans une famille brahmane, il fut tout d’abord avec Sariputta, ami d’enfance et premier disciple, ascète de l’école paribbajaka dirigée par le sceptique Sanjaya Belatthiputta. Un poème religieux du Theragata (Khuddaka Nikaya) lui est attribué. Il est connu dans le courant mahayana essentiellement à travers l'Ullambana Sutra qui relate comment il sauva sa mère de l’enfer.

Dans les régions theravada, il est parfois représenté dans les temples à la gauche du Bouddha, avec Sariputta ou Ananda à droite. La transcription de son nom en chinois est Móhē Mùjiànlián 摩訶目犍連, simplifié en Mùlián 目連 ; japonais : Mokuren, 目連 ou Mokkenren 目建連; vietnamien: Mục-kiền-liên ou Mục-liên.

Actuellement, certains historiens, parmi diverses chronologies, retiennent ces dates : première rencontre avec le Bouddha en -527, décès en nov. déc. -486 un mois après Sariputta et avant le Bouddha (mars avril -483 ?)[1].

  1. Hans Wolfgang Schumann, Le bouddha historique (1982), trad., Sully, 2011, p. 116-118, 290, 306. Jâtaka n° 95