Mohamed Ali

Mohamed Ali
Muhammad Ali
Image illustrative de l’article Mohamed Ali
Portrait de Mohammed Ali en 1967.
Fiche d’identité
Nom de naissance Cassius Marcellus Clay, Jr.
Surnom The Greatest
The Louisville Lip
The People's Champion
Nationalité Américaine
Naissance Voir et modifier les données sur Wikidata
Louisville (Kentucky, États-Unis)
Décès Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
Scottsdale (Arizona, États-Unis)
Taille 1,91 m (6 3)[1]
Allonge 1,98 m (6 6)[1]
Catégorie Poids lourds
Palmarès
  Professionnel
Carrière 1960 - 1981
Combats 61
Victoires 56
Victoires par KO 37
Défaites 5
Titres professionnels Champion du monde poids lourds WBA (1964, 1967, 1974-1978, 1978-1979) et WBC (1964-1967, 1974-1978)
Titres amateurs Champion olympique aux Jeux de Rome en 1960 (poids mi-lourds)

Vainqueur des Golden Gloves en 1959 (poids mi-lourds) et 1960 (poids lourds)
International Boxing Hall of Fame 1990
Dernière mise à jour : 17 juin 2024

Muhammad Ali — en français, plus souvent écrit Mohamed Ali[2] — né le à Louisville dans le Kentucky, appelé Cassius Clay jusqu'en 1964 et mort le à Scottsdale en Arizona[3], est un boxeur américain évoluant en catégorie poids lourds, considéré comme un des plus grands boxeurs de tous les temps, surnommé The Greatest[4],[5] et comme une icône culturelle, à la fois adulée et vilipendée[6].

Cassius Clay accède à la notoriété internationale à 18 ans en remportant la médaille d'or des poids mi-lourds aux Jeux olympiques d'été de 1960 à Rome. En 1964, il remporte le championnat du monde des poids lourds face à Sonny Liston.

La même année, à l'âge de 22 ans, après son adhésion à l'organisation Nation of Islam[7], il change son nom de naissance, Cassius Marcellus Clay, Jr. en Cassius X puis Muhammad Ali.

En 1967, Mohamed Ali est critiqué pour son refus d'être enrôlé dans l'armée américaine lors de la guerre du Viêt Nam qu'il justifie en disant : « Aucun Vietcong ne m'a jamais traité de nègre »[8]. Arrêté et reconnu coupable de fraude, il n'est pas emprisonné, mais dépossédé de son titre mondial et de sa licence de boxe pendant près de quatre ans, jusqu'à ce que son appel soit finalement reçu par la Cour suprême américaine.

Premier triple champion du monde poids lourds, Mohamed Ali a participé à plusieurs des plus grands combats de l'histoire de la boxe[9], dont trois contre Joe Frazier et le combat du siècle, le à Kinshasa devant environ 100 000 spectateurs, où il vainc George Foreman par K.O. au 8e round[10].

Mohamed Ali est également connu pour son style de combat peu orthodoxe pour un poids lourds, incarné par son slogan « vole comme un papillon, pique comme une abeille » et employant des techniques telles que le « Shuffle Ali », le « rope-dope »[11], ainsi que, en amont du combat, le « trash-talking » (en haranguant ses adversaires, il mène à leur encontre une véritable « guerre psychologique » et médiatique, pour les déstabiliser)[8].

Grâce à ses compétences et sa personnalité hors du commun, Mohamed Ali est devenu un des athlètes les plus célèbres dans le monde entier[12]. Élu à six reprises meilleur boxeur de l'année par Ring Magazine (un record) et intégré à l'International Boxing Hall of Fame, Ali est considéré comme l'un des plus grands boxeurs de l'histoire[13].

En 1999, il est couronné « Sportif du siècle » par Sports Illustrated et « Personnalité sportive du siècle » par la BBC[14],[15]. Il est nommé sportif du XXe siècle par une assemblée de journalistes internationaux, précédant Pelé. Il reçoit, à Berlin en , la médaille de la paix Otto Hahn[16],[17], au nom de l'Organisation des Nations unies « pour son engagement en faveur du mouvement américain contre la ségrégation et pour l'émancipation culturelle des Noirs à l'échelle mondiale ». Il est décoré en 2005 de la médaille présidentielle de la Liberté, la plus haute distinction civile aux États-Unis[18].

Au-delà de ses performances sportives, il atteint une notoriété inégalée chez un sportif par son goût du spectacle, sa personnalité provocatrice, ses prises de positions religieuses et politiques, puis son destin personnel. Il est atteint de la maladie de Parkinson à partir de 1984, qu'il expose devant le monde entier lorsqu'il allume la vasque olympique à Atlanta pour les Jeux olympiques d'été de 1996.

Il meurt le à l'âge de 74 ans, à la suite de problèmes respiratoires.

  1. a et b (en) Muhammad Ali, BoxRec.
  2. parfois Mohammed AliJean-Marie Pottier, « Mohammed Ali-Sonny Liston : l'histoire derrière la photo de sport la plus célèbre de tous les temps », Slate, .
  3. (en) Jon Schuppe, « Muhammad Ali, 'The Greatest of All Time', Dead at 74 », sur NBC News, (consulté le ).
  4. (en) « Muhammad Ali – Boxer », Boxrec.com (consulté le ).
  5. (en) « Muhammad Ali Biography », Biography.com, (consulté le ).
  6. (en) « Muhammad Ali – Biography of Muhammad Ali », History1900s.about.com (consulté le ).
  7. qu'il quittera en 1975 en se convertissant à l'islam sunnite
  8. a et b « Mohamed Ali, pionnier et génie du « crash-talk » : ses citations les plus marquantes », sur Le Huffington Post (consulté le ).
  9. (en) « Muhammad Ali », ESPN,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. AFP, « « Humble in the jungle » : quand Mohamed Ali forgeait sa légende à Kinshasa », sur Lexpress.fr (consulté le ).
  11. (en) « Float like a butterfly, sting like a bee. by Muhammad Ali », Quotedb.com (consulté le ).
  12. (en) George Plimpton, « Muhammad Ali: The Greatest », Time,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. A.-A. F, « Robinson le plus grand », L'Équipe, .
  14. (en) Ali named SI's Sportsman of the Century.
  15. (en) Ali crowned Sportsman of Century, BBC News.
  16. AFP, « Ali assistera au combat de sa fille », sur www.rds.ca, (consulté le ).
  17. Gérard Dreyfus, « Boxe : Ali encore distingué », sur www.rfi.fr, RFI, (consulté le ).
  18. « U.S. Renate: Présidentiel Medal of Freedom Récipients », (consulté le ).