Muraille Servienne

Muraille Servienne
Mur de Servius Tullius (Murus Servii Tullii)
Muraille républicaine
Image illustrative de l’article Muraille Servienne
La muraille Servienne (face interne) près de la gare de Rome-Termini.

Lieu de construction Autour des sept collines de Rome
Date de construction VIe siècle av. J.-C., IVe siècle av. J.-C.
Ordonné par Royauté et République romaines
Type de bâtiment Enceinte fortifiée
Longueur 11 km
Le plan ci-dessous est intemporel.

Carte de la Rome antique montrant la localisation de Muraille Servienne.

Tracé du mur Servien (en rouge) et localisation des portes dans la Rome antique

Coordonnées 41° 54′ 06″ nord, 12° 30′ 06″ est
Liste des monuments de la Rome antique

La muraille Servienne ou mur Servien (en latin Murus Servii Tullii, « mur de Servius Tullius ») ou encore muraille républicaine est une enceinte défensive élevée à partir du VIe siècle av. J.-C. autour des sept collines de Rome et protégeant la ville antique. Elle est lentement abandonnée à partir du début de l'Empire romain.

Elle porte le nom du sixième roi légendaire de Rome, sous le règne duquel en aurait été édifiée la plus grande partie, mais elle est presque intégralement reconstruite au IVe siècle av. J.-C. après le sac de Rome par les Gaulois en Son tracé est, au XXIe siècle, largement reconstitué, mais des incertitudes voire des lacunes demeurent à ce sujet, notamment au niveau du Capitole, du Cælius et du forum Boarium. La muraille Servienne mesure de 3,6 à 4 m de large, environ 10 m de haut, pour un périmètre estimé de 11 km ; le dispositif défensif qu'elle constitue est complété, au moins localement, par un agger adossé à la face interne de la courtine et par un fossé creusé à l'extérieur ; elle comporte au moins seize portes identifiées, sinon localisées. Régulièrement entretenue jusqu'au début du Ier siècle av. J.-C., elle perd son rôle défensif et disparaît peu à peu du paysage urbain lorsque la ville s'étend sous l'Empire mais surtout lorsqu'une enceinte plus vaste est édifiée sous le règne d'Aurélien, entre 271 et 275, pour faire face aux menaces d'attaques lors des grandes invasions.

La fonction défensive de l'enceinte est indéniable : au fil de ses reconstructions et réparations, son architecture est adaptée à l'évolution des méthodes de combat et de siège. Elle a aussi un rôle sacré puisqu'elle délimite le pomerium de la ville à quelques nuances près, au moins au moment de sa construction. Enfin, par son développement et son caractère monumental, elle témoigne de la puissance et de l'unité de Rome.

Des vestiges de cette enceinte sont toujours visibles au XXIe siècle, et notamment dans sa partie nord, du Capitole à l'Esquilin ; ils remontent, pour la plupart, à la reconstruction républicaine. Le plus spectaculaire d'entre eux est un pan de courtine long de 94 m devant l'entrée principale de la gare de Rome-Termini — cette section figure dans la liste des monuments nationaux italiens publiée en 1902 — mais d'autres passent plus inaperçus.