Mysticisme nazi

Symbole du « Soleil noir » ornant le sol de la « salle des Obergruppenführer » au château de Wewelsburg, Westphalie.

Le mysticisme nazi (ou ésotérisme nazi) recouvre l'ensemble des doctrines fleurissant en Allemagne avant, pendant et après le régime nazi et mêlant le pangermanisme et l'aryanisme à des doctrines ésotériques. Elles s'inspirent de théories développées en Allemagne à partir du début du XIXe siècle.

Ce courant quasi religieux consiste en la combinaison du pangermanisme et du racisme allemand avec l'occultisme, l'ésotérisme et le paranormal en une philosophie de l'histoire qui est un messianisme sécularisé. Le nazisme se veut non seulement une idéologie politique mais aussi une vision globale du monde.

L'établissement du lien entre ésotérisme et nazisme peut se faire sur plusieurs plans :

  • celui de l'histoire, bien que ces aspects idéologiques soient considérés comme secondaires par rapport aux aspects politiques du nazisme ;
  • celui de la religion et de l'histoire des mouvements religieux, en particulier pour savoir si le nazisme participe ou s'oppose au christianisme[1] ;
  • celui des arts et de la littérature, dans la mesure où le mélange du nazisme et de l'ésotérisme a une forte charge émotionnelle (fascination du mal, goût du mystère révélé, goût pour le paranormal) et un fort potentiel romanesque dont les thèmes servent couramment de base à des œuvres de fiction.

Une grande partie de la littérature concernant les liens entre occultisme ou mysticisme et idéologie national-socialiste tient ainsi le plus souvent de la littérature à sensation sans bases historiques sérieuses, genre littéraire qui a connu un succès éditorial important depuis Le Matin des magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier (1960).

  1. Lire par exemple Marie-France James, Les Précurseurs de l'Ere du Verseau, Montréal-Paris, Éd. Paulines et Mediaspaul, 1985, 191 p., qui lie ésotérisme, nazisme et New Age.