Nanar

Affiche du film Plan 9 from Outer Space réalisé par Ed Wood, un exemple célèbre de « nanar ».

Un nanar est, dans le registre familier, un film qui possède tant de défauts qu'il en devient involontairement ridicule et comique. Ce n'est pas exactement la même chose qu'un navet.

Bien qu'il n'existe pas de définition officielle de ce qu'est un « nanar », on le distingue généralement du « navet » par sa capacité à divertir : le nanar amuse par ses défauts, tandis que le navet est simplement ennuyeux (en référence au goût fade du légume du même nom)[1].

Le terme « nanar » est cependant parfois utilisé abusivement pour désigner tous les films sans intérêt ; il fait alors double emploi avec le terme de « navet », auquel il devrait s'opposer[2]. Le nanar est également parfois confondu à tort avec le cinéma bis ; or, des productions du cinéma bis peuvent être considérées comme de « bons films » et des films à gros budget peuvent aussi être considérés comme des nanars.

Bien que les nanars soient, par définition, de mauvais films, certains cinéphiles affectionnent ce type de production et les recherchent volontairement. Certains nanars ont même acquis une renommée internationale et font maintenant partie de la culture populaire ; par exemple Plan 9 from Outer Space, The Room, Turkish Star Wars, Les Barbarians, Troll 2 ou Birdemic: Shock and Terror.

Dans le jargon des brocanteurs et des bouquinistes, le « nanar » désigne un livre ou un objet médiocre et invendable.

  1. « Saison 2, épisode 37 : L'art du nanar », émission Pop-fiction, France Inter, .
  2. Éric Neuhoff, « Un champ de navets », sur lenouvelliste.ch, .