Le national-socialisme (en allemand Nationalsozialismus), plus couramment désigné en français sous l'abréviation nazisme (en allemand Nazismus), est l'idéologie politique du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), parti politique d'extrême droite[1],[2] fondé en Allemagne en 1920 et dirigé par Adolf Hitler[3],[4],[5],[6]. Cette idéologie théorise une hiérarchie au sein de l'espèce humaine divisée en « races », au sommet desquelles se trouve la « race aryenne », supérieure, tandis que les races les plus détestées par les nazis, les Juifs, les Slaves et les Tziganes, forment la classe des « sous-hommes », les Untermenschen. Le nazisme est le seul type de fascisme incorporant à la fois racisme biologique et antisémitisme[7]. Par extension, le terme nazisme désigne le régime politique inspiré de cette idéologie, dictature totalitaire et expansionniste dirigée par Adolf Hitler de 1933 à 1945 et connue sous les noms de Troisième Reich ou d'Allemagne nazie.
En tant que sujet de science politique, les définitions du nazisme varient selon les historiens[8]. En particulier, reste ouverte la question de savoir si le nazisme ne fut que l'une des formes du fascisme ou doit être considéré, parce qu'ayant fait du racisme une doctrine d'État, comme un phénomène historique et idéologique unique. En effet, l'antisémitisme officiel du régime nazi, l'élimination des personnes juives, handicapées et la persécution, entre autres, des opposants politiques, des homosexuels et des Roms, se concrétisent dès , par la mise en place d'une législation raciale et fortement discriminatoire, par une politique de spoliation des Juifs, et par l'internement des opposants et des « indésirables » dans les premiers camps de concentration en Allemagne. Cette politique ne fait que s'amplifier du début de la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Shoah par balles est déclenchée et que sont créés les centres d'extermination nazis, jusqu'à la défaite militaire du Troisième Reich en 1945. Ainsi, plus de six millions de personnes, dont une majorité de Juifs, sont tués dans les camps de concentration et d'extermination, ou lors des innombrables massacres commis par les troupes nazies et leurs supplétifs des pays occupés[9]. Le régime nazi, censé « durer mille ans », en dure douze et laisse l'Europe exsangue et l'Allemagne en ruines.