Nicolas Boileau sieur Despréaux, également nommé Nicolas Boileau Despréaux, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un homme de lettres français du Grand Siècle. Poète, traducteur, polémiste et théoricien de la littérature, il fut considéré de son temps et pendant les deux siècles suivants comme le législateur ou le « Régent du Parnasse[1] » pour son « intransigeance passionnée[2] ». Admirateur et ami de Molière, familier d'Antoine Furetière, de Claude-Emmanuel Luillier dit Chapelle, d'Olivier Patru et de Guillaume de Lamoignon, premier président du parlement de Paris, il est, pendant le dernier quart du siècle, l'ami, le confrère et l'interlocuteur privilégié de Jean Racine.
↑L'expression se lit pour la première fois au vers 127 de la Satire IX, "À mon esprit", dans laquelle Boileau fait parler les poètes qu'il a brocardés : « … Mais lui qui fait ici le régent du Parnasse / N'est qu'un gueux revêtu des dépouilles d'Horace. » Ces vers, publiés en 1668, se veulent une réponse aux détracteurs du satiriste, en particulier à l'abbé Cotin, auquel il attribuait un pamphlet intitulé Despréaux ou la Satyre des Satyres, qui s'achevait sur ces mots : « À ses vers empruntés la Béjart applaudit. / Il règne sur Parnasse et Molière l'a dit ».
↑Delphine Reguig, Boileau poète / « De la voix et des yeux... », Paris, Classiques Garnier, 2016, pp. 303-338.