Nivernais (cheval)

Nivernais
Bonhomme, étalon nivernais de 5 ans, à Rémilly en 1919.
Bonhomme, étalon nivernais de 5 ans, à Rémilly en 1919.
Région d’origine
Région Nièvre, Drapeau de la France France
Caractéristiques
Morphologie Cheval de trait
Taille 1,65 m à 1,75 m, parfois plus grand, jusqu'à 1,80 m[1]
Poids 800 à 1 000 kg[1]
Robe Toujours noire[1]
Statut FAO (conservation) ÉteinteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation Traction hippomobile

Le cheval nivernais est un grand et puissant cheval de trait de couleur noire, créé comme race par le comte de Bouillé à partir de 1872 dans la Nièvre, afin d'obtenir une bête apte aux travaux agricoles. Il insiste pour que les éleveurs du pays croisent leurs rustiques juments morvandelles avec des étalons percherons, toujours noirs. La race est reconnue en 1880. Dès la fin du XIXe siècle, l'élevage de ce cheval remplace celui du bidet du Morvan. Les éleveurs affrontent tour à tour l'hostilité de l'administration des haras quant à la reconnaissance de la race, la concurrence du percheron pour les exportations aux États-Unis, puis celle des chevaux de trait ardennais et auxois pour le travail agricole durant l'entre-deux-guerres.

L'élevage du nivernais pour l'agriculture dure jusqu'aux années 1950 dans la région nivernaise, mais la motorisation provoque la disparition rapide de la plupart des effectifs. En 1966, le registre d'élevage du nivernais est fusionné avec celui du trait percheron et cet animal, qui n'est désormais plus considéré comme une race distincte par l'administration des haras, vient à être menacé de disparition. Des initiatives publiques, comme celles du parc naturel régional du Morvan qui fait appel à l'ethnologue Bernadette Lizet, et privées, se mettent en place dans les années 1980 pour le sauver. Le type du cheval nivernais, devenu celui d'un percheron noir élevé dans la Nièvre, demeure rarissime et n'est plus reconnu malgré les demandes répétées de ses éleveurs pour lui faire retrouver un statut de race.

Ce grand cheval noir, historiquement voué à l'agriculture, a peut-être un avenir dans le débardage des zones boisées et le tourisme équestre attelé. Il participe à des reconstitutions folkloriques et diverses animations dans sa région d'origine, dont il est désormais indissociable.

  1. a b et c Mavré 2004, p. 27