L'oligarchie russe regroupe des personnalités de premier plan du monde russe des affaires, appelées oligarques (en russe : олигархи , romanisé : oligarkhi), en lien avec le pouvoir politique des anciennes républiques soviétiques qui se sont rapidement enrichies dans les années 1990 via les privatisations qui ont suivi la dissolution de l'Union soviétique. Un terme associé et complémentaire, mais qui n'est pas réservé aux personnalités de premier plan, est celui de Нувори́ш qui vient du français « nouveaux riches » que l'on appelle aussi en Russie « Nouveaux Russes ». L'historien Edward L. Keenan compare ces oligarques au système féodal des boyards puissants qui a émergé à la fin du Moyen Âge dans la grande-principauté de Moscou.
Il est à noter que ce terme est un usage impropre du mot oligarchie (Les anglo-saxons utilisent le terme de « business oligarchs »), dans la mesure où il ne s'agit pas de personnes occupant effectivement les rouages du pouvoir actuel, mais d'hommes d'affaires importants qui historiquement, étaient des dignitaires de l'époque du communisme qui se sont reconvertis lors de l'effondrement de l'URSS mais dont une partie a été purgés par le Kremlin sous Vladimir Poutine.
Depuis la transition de l'économie russe vers l'économie de marché, avec notamment les privatisations pendant les deux mandats du président Boris Eltsine, les termes « oligarque » et « oligarchie » (en russe : олигарх, олигархия) se sont substitués à ceux d’apparatchik et de nomenklatura (аппаратчик, номенклату́ра) employés à l'époque soviétique.
Le terme est généralement employé dans la presse occidentale pour décrire les hommes d'affaires russes. D'après une étude du journaliste Alan Macleod au sujet de son emploi par le New York Times, CNN et Fox News, 98 % des mentions de pays liés aux oligarques se rapportaient à la Russie (très majoritairement) ou à des pays de l'ex-Union soviétique, les hommes d'affaires américains ou européens n'étant que très rarement qualifiés d'oligarques[1].