L'ordre, en architecture, détermine les proportions, les formes et l’ornementation de toute partie construite en élévation (en particulier des colonnes, sans que leur présence soit impérative, des pilastres, des supports, des entablements). Les Grecs n’en reconnaissaient que trois : l’ordre dorique, l’ordre ionique et l’ordre corinthien, les Romains en ont ajouté deux : l’ordre toscan et l’ordre composite. Les proportions des colonnes sont définies à l'aide des ordres.
Suivant Vitruve, les architectes, ayant remarqué que le pied de l’homme était la sixième partie de la hauteur du corps, transposèrent cette proportion dans leurs colonnes : « Quelle que fût la grosseur d’une colonne à son pied, ils lui donnèrent une hauteur sextuple, y compris le chapiteau. C’est ainsi que la colonne dorique prit l'empreinte des proportions, de la force et de la beauté du corps de l’homme. »
Plus tard, voulant élever un temple à Diane, ils cherchèrent à instaurer un nouvel ordre : ils lui donnèrent quelque chose de la grâce de la femme et portèrent la hauteur des colonnes à huit diamètres, afin que celles-ci paraissent plus sveltes. Ils y ajoutèrent des bases avec des enroulements, à l’imitation des chaussures[1] et ils placèrent des volutes au chapiteau pour représenter les grandes boucles de la chevelure, rejetée à gauche et à droite du visage. Des cimaises et des guirlandes furent, comme des ornements arrangés sur le front des colonnes, enfin des cannelures creusées le long du fût imitèrent les plis d’une robe. Ces colonnes constituent l’ordre ionique qui tient son nom du peuple qui les a inventées. Le troisième ordre, que nous appelons corinthien, imite la grâce d’une jeune fille : il en a les proportions délicates.
À ces trois ordres, on en ajouta successivement deux, qui sont l’ordre toscan et l’ordre composite.
Des ordres éphémères ont été tentés : l'Ordre éolique pouvant être décodé comme un ordre antique autonome, l'Ordre français de la période classique française.
Ultérieurement, quelques ordres composés « à l’antique » de façon formelle sont apparus dans l’architecture qualifiée de « moderne ». Ils n'ont pas de valeur de représentation philosophico-religieuse du Cosmos, mais présentent uniquement la continuité culturelle classique. Cela est quelquefois une "philosophie des sens" en Idéal[pas clair] comme l'« architecture parlante » d'Étienne-Louis Boullée[2], voire quelquefois n'est pas représentation du tout philosophique[pas clair].