Organisation des Nations unies pour l'environnement

Les propositions de création d'une Organisation des Nations unies pour l'environnement (ONUE) remettent en question l'efficacité du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) à traiter les enjeux environnementaux planétaires. Créé pour agir comme une institution d’ancrage dans le système de gouvernance environnementale globale (GEG), il n'a pas réussi à répondre à ces attentes. Le PNUE a été entravé dans son action d’une part, par son titre, un programme, par opposition à une institution spécialisée comme l'OMC ou l'OMS, et d’autre part un manque de financement volontaire et un siège (situé à Nairobi, au Kenya) éloigné des centres de pouvoir politique. Ces facteurs ont conduit à de nombreux appels pour une réforme du PNUE, et après la publication du quatrième rapport d'évaluation du GIEC en , le discours « Paris Appel à l'action » lu par le président français Jacques Chirac et soutenu par 46 pays, a demandé que le PNUE soit remplacé par une nouvelle et plus puissante Organisation des Nations unies pour l'environnement, en prenant comme modèle l'Organisation mondiale de la santé. Les 52 pays supportant la création d’une Organisation des Nations unies pour l'environnement incluent les pays de l'Union européenne et des pays de chaque zone géographique, mais non les États-Unis et ceux du BRIC (le Brésil, la fédération de Russie, l’Inde et la Chine), les cinq principaux émetteurs de gaz à effet de serre[1].

  1. Alister Doyle, « 46 nations call for tougher U.N. environment role », Reuters,‎ (lire en ligne)