Palagonite

Les plages de Moya, au nord-est de Petite-Terre à Mayotte, sont bordées de falaises à palagonite qui témoignent d'un volcanisme qui s'est manifesté à la surface de l'océan.
Le détail des falaises à palagonite de Moya révèle la superposition des couches de retombées et l'inclusion de morceaux de basalte et de corail arrachés par les explosions.
Le déversement des coulées de lave dans l'océan peut s'accompagner d'une réaction explosive qui pulvérise le basalte en minuscules éclats qui ensuite se palagonitisent ; il peut alors en subsister des lentilles de tuf jaune à palagonite intercalées entre les couches de basalte comme ici à Petite-Île à La Réunion.
La surface de ces colonnes de basalte massif d'une carrière de Hong Kong montre une altération de type palagonitique sous la forme d'une patine jaune orangé.
L'observation microscopique d'une hyaloclastite montre que la palagonite forme un enrobage (les lignes sombres) des éclats de verre basaltique.
La signature spectroscopique de la poussière à la surface du sol martien est semblable à celle de certaines palagonites terrestres.

La palagonite est un mélange de minéraux produits par l'altération, en interaction avec l'eau, de matériaux volcaniques vitreux de nature basaltique. La couleur, généralement jaunâtre à brunâtre, peut varier du vert au gris. Des argiles et des zéolites sont les principaux composants de la palagonite.

Le nom fut donné par Waltershausen en référence aux formations volcaniques de Palagonia, en Sicile.