Patrie

Le mot patrie désigne étymologiquement, le « pays des pères ». Suivant les époques, les lieux et les classes sociales, ce terme recoupe des notions différentes, explicitement ou implicitement[1].

Une version relativement moderne et guerrière dit que la Patrie est le pays, la nation, pour lesquels on est prêt à se sacrifier[1].

Une version plus sereine dit que c'est le lieu où l'on a ses attaches familiales ou/et émotionnelles, voire, à l'occasion d'une immigration, que c'est le pays que l'on a élu pour y faire sa vie[1]. La citation latine Ubi bene, ibi patria (La patrie est où l'on est bien) résume cet état d'esprit. Chateaubriand en fait référence dans Itinéraire de Paris à Jérusalem : « Tout le monde a dans la bouche cet adage : Ubi bene, ibi patria; d'où il résulte qu'il n'y a plus de patrie où l'on se trouve sous l'oppression, sans espérance de voir finir ses peines »[2].

Le patriotisme (mot datant de 1750) est l'attachement sentimental ou politique à la patrie[3].

  1. a b et c Jean-Claude Caron, La Nation, l'État et la démocratie en France de 1789 à 1914, Armand Colin éditeur, 1995, (ISBN 2200216440).
  2. Ubi bene, ibi patria, L'Obs
  3. DIctionnaire Le Robert, édition de 1967.