Peuples de la mer

Peuples de la mer
N35
G1
N25
X1 Z1 Z1 Z1
N35
G40
M17M17Aa15
D36
N35AN36
N21
nȝ ḫȝt.w n pȝ ym

Les Égyptiens anciens appelaient « peuples de la mer » (plus littéralement Gens des pays étrangers de la Mer[1], en égyptien ancien : nȝ ḫȝt.w n pȝ ym) des groupes de différents peuples venus par la mer Méditerranée attaquer par deux fois au moins, mais sans succès, la région du delta du Nil, sous les règnes de Mérenptah et de Ramsès III, à la fin du XIIIe siècle et au début du XIIe siècle avant notre ère, à la fin de l'âge du bronze récent (période du Nouvel Empire).

On identifiait parmi eux les Lukkas (Lyciens ?), Pelesets (Philistins ?), Aqweshs/Denyens (Grecs ?), Shardanes (Sardes ?) et Shekeleshs, entre autres. Certains de ces peuples sont présents dans les textes provenant de régions plus au nord, sur les côtes d'Anatolie méridionale et du Levant, où ils mettent à mal les royaumes dominés par les Hittites et prennent part à leur chute. Certains d'entre eux s'installent ensuite au Proche-Orient, les plus connus étant les Philistins, qui font souche au sud du Levant et qui sont souvent évoqués dans la Bible en tant qu'ennemis mortels des Israélites.

Les migrations des peuples de la mer, souvent citées comme responsables de la destruction de nombreux sites côtiers de la Méditerranée orientale au début du XIIe siècle avant notre ère, suscitent des interprétations très variées. Ces événements sont perçus comme faisant partie du processus d'effondrement des puissances dominantes au Proche-Orient et en Méditerranée orientale à la fin de l'âge du bronze tardif. Mais il reste difficile de dater précisément les destructions observées sur les sites de la période et d'en déterminer les causes. En raison des lacunes des sources textuelles et des nombreuses difficultés posées par leur interprétation, les mécanismes et les motivations de ces migrations restent largement obscurs pour les chercheurs.

  1. Grandet 2017, p. 176.