Philippe II de Bourgogne

Philippe le Hardi
Illustration.
Portrait de Philippe II, dit « le Hardi ».
École flamande précoce, huile sur bois, vers 1500. Hofburg, Vienne.
Titre
Duc de Bourgogne

(40 ans, 7 mois et 21 jours)
Prédécesseur Philippe Ier de Bourgogne
Successeur Jean Ier de Bourgogne
Comte de Bourgogne, de Flandre et d'Artois de jure uxoris

(20 ans, 2 mois et 28 jours)
Prédécesseur Louis II de Flandre
Successeur Jean Ier de Bourgogne
Comte de Rethel de jure uxoris

(18 ans et 22 jours)
Prédécesseur Louis II de Flandre
Successeur Antoine de Bourgogne
Comte de Nevers de jure uxoris

(1 mois et 15 jours)
Prédécesseur Louis II de Flandre
Successeur Jean de Bourgogne
Duc de Touraine

(3 ans)
Prédécesseur Reçu en apanage
Successeur Retour à la Couronne
Biographie
Dynastie Maison de Valois-Bourgogne
Nom de naissance Philippe de France
Date de naissance
Lieu de naissance Pontoise
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Hal
Drapeau du Comté de Hainaut Comté de Hainaut
Sépulture Chartreuse de Champmol, Dijon
Père Jean II de France
Mère Bonne de Luxembourg
Fratrie Charles V
Louis Ier d'Anjou
Jean Ier de Berry
Jeanne de France
Marie de France
Isabelle de France
Conjoint Marguerite III de Flandre
Enfants Jean sans Peur
Marguerite de Bourgogne
Catherine de Bourgogne
Antoine de Brabant
Marie de Bourgogne
Philippe de Bourgogne
Héritier Jean sans Peur

Philippe II de Bourgogne
Ducs de Bourgogne

Philippe de France, premier duc Valois de Bourgogne, dit « Philippe le Hardi »[N 1], né le à Pontoise et mort le à Hal (Hainaut), est le quatrième et dernier fils du roi Jean II de France, dit « Jean le Bon », et de Bonne de Luxembourg. Il est, de 1363 à 1404, le premier duc de Bourgogne de la maison de Valois.

La bravoure dont il fait preuve lors de la défaite française de Poitiers, en 1356, alors qu'il est tout juste âgé de quatorze ans, lui vaut le surnom de « Hardi ». Il est appelé un temps Philippe « sans Terre » mais son père le récompense au retour de sa captivité londonienne en lui conférant, en 1360, la Touraine en apanage. En 1363, le roi lui concède le duché de Bourgogne, dont il avait hérité à la mort du dernier duc capétien de Bourgogne, Philippe de Rouvres (décédé sans descendance à l'âge de 15 ans). Son mariage, le dans l'église Saint-Bavon de Gand avec Marguerite de Male, veuve du précédent duc de Bourgogne et riche héritière présomptive des comtés de Flandre, d'Artois, de Rethel, de Nevers et du comté de Bourgogne, puis la mort de son beau-père Louis de Male en 1384, le rendent maître de nombreux territoires, apportés en dot par sa femme.

Maître de la Flandre, de l'Artois, de Rethel, des seigneuries de Malines et de Salins, de terres champenoises, de Nevers et de la baronnie de Donzy, Philippe a également sous son autorité le duché de Bourgogne et le comté de Bourgogne (terre relevant du Saint-Empire) qui vont, pendant un siècle, suivre à nouveau une destinée commune. La possession de cet ensemble territorial considérable fait de lui le plus puissant des « sires des fleurs de lys », le premier des pairs de France.

Cet amateur d'art, mécène fastueux, passionné par l'architecture, mais aussi homme politique habile, avisé et subtil, mène la politique bourguignonne avec prudence — « Il voyait loin » écrit le chroniqueur Jean Froissart dans ses Chroniques[1] ; Christine de Pizan, autre témoin de l'époque, souligne son « souverain sens et conseil ». Philippe jette les bases d'un État bourguignon puissant qui, à son apogée, se dresse en rival du royaume de France, allant jusqu'à le mettre en péril. Il ouvre une page prestigieuse de l'histoire de la Bourgogne, et la dynastie des Valois de Bourgogne, qu'il fonde, règne plus d'un siècle.


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  1. Froissart, Chroniques, IV, 24, § 11 : « Le duc de Bourgogne, sage et imaginatif » ; § 21 : « Le duc de Bourgogne, qui clair véoit et oyoit sur ces traités, … » ; IV, 27, § 14 : « par espécial le duc de Bourgogne y entendait très fort de la partie des François » ; etc.