Philippe V le Long

Philippe V
Illustration.
Sacre de Philippe V le Long en 1317.
Enluminure du XIVe siècle conservée à la Bibliothèque nationale de France.
Titre
Roi de France

(5 ans, 1 mois et 15 jours)
Couronnement ,
en la cathédrale de Reims
Prédécesseur Jean Ier
Successeur Charles IV
Roi de Navarre
Philippe II

(5 ans, 1 mois et 15 jours)
Prédécesseur Jean Ier
Successeur Charles Ier
Régent des royaumes de France et de Navarre

(4 mois et 3 jours)
Monarque Interrègne suivant la mort de Louis X
Jean Ier
Comte de Poitiers

(4 ans et 11 mois)
Prédécesseur Alphonse de Poitiers
Successeur Louis Ier d'Anjou
Comte palatin de Bourgogne

(14 ans, 11 mois et 13 jours)
Avec Jeanne II
Prédécesseur Jeanne II
Successeur Jeanne II
Biographie
Dynastie Capétiens
Date de naissance vers 1293
Lieu de naissance France
Date de décès
Lieu de décès Abbaye royale de Longchamp (France)
Sépulture Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis
Père Philippe IV le Bel
Mère Jeanne Ire de Navarre
Conjoint Jeanne II de Bourgogne
Enfants Jeanne de France
Marguerite de France
Isabelle de France
Blanche de France
Philippe de France
Religion Catholicisme

Philippe V le Long
Rois de France
Rois de Navarre

Philippe V dit « le Long » (vers - Abbaye royale de Longchamp, ), roi de France de 1316 à sa mort, et de Navarre, sous le nom de Philippe II, durant la même période, est le quatorzième et avant-dernier monarque de la dynastie dite des Capétiens directs. Il est également le premier de cette dynastie à ne pas avoir hérité du titre de roi par son père, mettant fin au « miracle capétien ».

Arrière-petit-fils de Saint Louis (canonisé en 1297), second fils du roi Philippe IV, il reçoit en apanage le comté de Poitiers, tandis que son frère aîné, Louis X, hérite du trône en 1314. Lorsque Louis meurt en 1316, il laisse une fille issue de son premier mariage ainsi que sa femme, la reine Clémence de Hongrie, enceinte. Philippe obtient la régence du royaume. Peu après, la reine Clémence donne naissance à un fils, proclamé roi sous le nom de Jean Ier, qui meurt subitement, cinq jours plus tard. À sa mort, Philippe se fait sacrer à Reims. Sa légitimité est contestée par les partisans de Jeanne, la fille aînée de Louis X, qui a cinq ans. Philippe V balaie les revendications de sa nièce en utilisant plusieurs arguments, notamment son jeune âge, les doutes concernant sa paternité — sa mère a été impliquée dans l'affaire de la tour de Nesle — et la réunion des États généraux, en février 1317, qui confirment qu'en vertu d'une coutume des Francs saliens les femmes sont exclues de la succession au trône de France. La faveur donnée à Philippe de préférence à sa nièce crée un précédent dans la succession au trône, qui sera plus tard formalisé sous le nom de loi salique.

Philippe V restaure de bonnes relations avec le comté de Flandre, qui est entré en rébellion ouverte sous le règne de son père. Cependant, les relations avec son beau-frère, Édouard II d'Angleterre, se dégradent lorsque ce dernier, qui est aussi duc d'Aquitaine, refuse initialement de rendre hommage à Philippe pour ses possessions continentales. Une croisade populaire part en 1320 de Normandie afin de libérer l'Ibérie des Maures. Au lieu de cela, la population mécontente marche vers le sud, où elle s'attaque aux châteaux, aux officiers royaux, aux prêtres, aux lépreux et aux Juifs. Philippe V s'engage dans une série de réformes internes destinées à améliorer la gestion du royaume. Ces réformes incluent la création d'une Chambre des comptes indépendante, la standardisation des poids et mesures et l'établissement d'une devise unique.

Philippe V meurt de dysenterie en 1322, sans héritier mâle pour lui succéder. C'est donc son frère, Charles IV, bénéficiant du précédent créé par Philippe en 1316, qui lui succède sur le trône.