Philippe le Bon

Philippe le Bon
Illustration.
Philippe le Bon portant le collier de l'ordre de la Toison d'or (d'après Rogier van der Weyden, vers 1450, musée des beaux-arts de Dijon)
Titre
Duc de Bourgogne
Comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne

(47 ans, 9 mois et 5 jours)
Prédécesseur Jean sans Peur
Successeur Charles le Téméraire
Comte de Namur

(38 ans, 3 mois et 14 jours)
Prédécesseur Jean III
Successeur Charles le Téméraire
Duc de Brabant et de Limbourg

(36 ans, 10 mois et 11 jours)
Prédécesseur Philippe de Bourgogne
Successeur Charles le Téméraire
Comte de Hollande, de Zélande et de Hainaut

(34 ans et 2 mois)
Prédécesseur Jacqueline de Hainaut
Successeur Charles le Téméraire
Duc de Luxembourg

(25 ans, 8 mois et 11 jours)
Prédécesseur Élisabeth de Goerlitz
Successeur Charles le Téméraire
Biographie
Dynastie Valois-Bourgogne
Date de naissance
Lieu de naissance Dijon
Drapeau du duché de Bourgogne Duché de Bourgogne
Date de décès (à 70 ans)
Lieu de décès Bruges
Drapeau des Pays-Bas bourguignons Pays-Bas bourguignons
Sépulture Chartreuse de Champmol
Père Jean sans Peur
Mère Marguerite de Bavière
Conjoint Michelle de France
Bonne d'Artois
Isabelle de Portugal
Enfants Charles le Téméraire
Corneille de Bourgogne
Antoine de Bourgogne
David de Bourgogne
Anne de Bourgogne
Raphaël de Bourgogne
Baudouin de Bourgogne
Philippe de Bourgogne

Signature de Philippe le Bon

Philippe le Bon
Ducs de Bourgogne

Philippe III de Bourgogne[1], dit Philippe le Bon, né le à Dijon et mort le à Bruges, fils du duc Jean sans Peur, est de 1419 à sa mort le troisième duc de Bourgogne de la maison de Valois, issue de Philippe le Hardi, fils du roi de France Jean le Bon.

Devenu duc à la suite de l'assassinat de son père à Montereau par des partisans du dauphin Charles, peu après la reprise de la guerre de Cent Ans par les Anglais en 1415, il établit dès son avènement une alliance avec le roi d'Angleterre, qui aboutit en 1420 au traité de Troyes : Henri V devient l'héritier présomptif du roi de France Charles VI, au détriment du dauphin, obligé de se réfugier à Bourges. Cette alliance anglo-bourguignonne d'abord victorieuse est fragilisée en 1429 par l'intervention de Jeanne d'Arc. Malgré la capture de Jeanne par les troupes bourguignonnes en 1430 et sa livraison aux Anglais, Charles VII, sacré à Reims, reprend le dessus. En 1435, Philippe le Bon signe avec lui le traité d'Arras, qui rétablit la paix entre Armagnacs et Bourguignons, permettant au roi de chasser les Anglais de France (1453).

Dès les années 1420, Philippe le Bon poursuit aussi la politique de rassemblement de fiefs des Pays-Bas commencée par Philippe le Hardi : aux comtés de Flandre et d'Artois (fiefs de France), il ajoute les fiefs d'Empire que sont les comtés de Namur, de Hainaut, de Hollande et de Zélande, les duchés de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg, ainsi que le marquisat d'Anvers. Il renforce ainsi considérablement l'entité des Pays-Bas bourguignons, deuxième partie de l'État bourguignon, aux côtés du duché de Bourgogne, du comté de Bourgogne et du comté de Charolais.

Qualifié par sa propre propagande[2] de « grand duc d'Occident »[n 1], il est un des princes féodaux les plus puissants de son temps, à la tête d'un vaste ensemble territorial à cheval sur le royaume de France et sur l'Empire. La cour de Bourgogne est alors la plus brillante[réf. nécessaire] d'Europe, devenant du fait de son mécénat un foyer artistique de premier plan, grâce notamment aux innovations des primitifs flamands et des musiciens de l'école bourguignonne.

Manifestant à plusieurs reprises son souhait de partir en croisade, il fonde en 1430 l'ordre de chevalerie de la Toison d'Or.

  1. Généalogie de Philippe III sur le site Medieval Lands.
  2. Élodie Lecuppre-Desjardin, Le Royaume inachevé des ducs de Bourgogne (XIe – XVe siècles), Belin (ISBN 978-2-7011-9666-4 et 2-7011-9666-3)
  3. Lacaze 1981, p. 134.
  4. a et b Estelle Doudet, « Le surnom du prince : la construction de la mémoire historique par un Rhétoriqueur », Questes, no 2,‎ , p. 6-7 (lire en ligne).
  5. Francis Salet, « Le tombeau de Charles le Téméraire à Nancy [compte-rendu] », Bulletin monumental, t. 126, no 2,‎ , p. 195 (lire en ligne).


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