La philosophie contemporaine est une expression utilisée pour désigner les différents courants philosophiques nés de la modernité.
La philosophie contemporaine a germé au XIXe siècle des semences d'Emmanuel Kant. Celui-ci avait élaboré une théorie de la connaissance basée sur les catégories de l'entendement et en particulier sur les jugements synthétiques a priori.
La découverte de géométries non euclidiennes au cours du XIXe siècle (Lobatchevski, Bolyai, Riemann) ébranle ces fondements déjà remis en cause par Bolzano. Le coup de grâce à la géométrie euclidienne sera porté au début du XXe siècle par Albert Einstein, qui montre que la géométrie décrivant notre monde n'est pas euclidienne.
Cela entraîne une crise du fondement des mathématiques les axiomes ne peuvent pas être fondés sur l'intuition, sur les « semences de vérité » (certitudes innées) chères à Descartes et à Kant. Les positivistes logiques affirmeront que toutes les vérités ne peuvent provenir que de l'expérience, les « évidences a priori » ne disant rien, et n'étant que des tautologies.
Cette crise se noue à Vienne autour de Brentano, professeur qui enseigne à Frege et Husserl. De ces deux derniers auteurs naîtront deux branches de la philosophie contemporaine : la philosophie analytique (initiée par Frege) et la phénoménologie (inventée par Husserl).