Organisation | Roscosmos |
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Domaine | Étude de Phobos, retour échantillon du sol de Phobos sur Terre |
Type de mission | Atterrisseur |
Statut | Échec |
Lancement | |
Lanceur | Zenit-2M |
Durée | 3 ans |
Identifiant COSPAR | 2011-065A |
Masse au lancement | ~ 2 tonnes |
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GAP | Analyse composition moléculaire du sol |
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MDGF | Spectromètre gamma |
MAIN | Spectromètre à neutrons |
Lazma | Spectromètre de masse temps de vol |
MANAGA | Spectromètre de masse |
THERMOFOB | Sonde thermique |
RLR | Radar ondes longues |
Seismo-1 | Sismomètre |
MIMOS | Spectromètre Mössbauer |
METEOR-F | Détecteur de micrométéorites |
DIAMOND | Détecteur de poussières |
FPMS | Analyse du plasma |
AOST | Spectromètre infrarouge Fourier |
TIMM-2 | Spectromètre à occultation solaire |
MicrOmega | Microscope spectral |
TSNG | Caméras |
Phobos-Grunt (en russe : Фобос-Грунт, c'est-à-dire « Sol de Phobos ») est une mission spatiale russe destinée à l'étude de Phobos, un des deux satellites naturels de la planète Mars. Elle a été lancée sans encombre le mais n'a pu rejoindre son orbite de transit vers Mars. Après plusieurs semaines sans contrôle en orbite basse, elle est donc retombée sur Terre le dans l'océan Pacifique à 1 250 km à l'ouest de l'île Wellington, au large du Chili.
Après s'être placée en orbite autour de Mars, la sonde spatiale d'environ deux tonnes devait effectuer une première phase d'étude à distance de la lune et de l'environnement de Mars d'une durée de quelques mois. La sonde devait ensuite se poser à la surface de Phobos pour étudier ses caractéristiques durant une année. Phobos-Grunt comprend un module chargé de rapporter sur Terre un échantillon du sol de Phobos (environ 200 g) dont la date de retour était planifiée en . Pour mener à bien ses investigations, Phobos-Grunt emportait une vingtaine d'instruments scientifiques, dont certains développés en collaboration avec des organismes de recherche de plusieurs pays européens tels que l'Allemagne, la France, l'Italie et la Suisse. La sonde a été lancée par une fusée Zenit-Fregat le après un premier report en 2009 mais n'a pu être injectée sur son orbite martienne comme prévu.
La lune Phobos est peut-être un ancien astéroïde capturé par Mars. Un des objectifs de Phobos-Grunt était de confirmer cette origine. Les données collectées auraient également pu fournir des indices sur les débuts du système solaire ainsi que sur l'histoire de Mars. La sonde emportait également le microsatellite chinois Yinghuo 1, qui devait être placé en orbite autour de Mars pour étudier les interactions entre l'atmosphère de la planète et le vent solaire.
La mission de Phobos-Grunt était complexe : l'approche de Phobos est délicate car la faiblesse de la gravité de la lune ne permet pas de se placer en orbite autour de celle-ci avant l'atterrissage. Les délais de télécommunications avec la Terre imposaient par ailleurs que la sonde effectue un atterrissage de manière complètement autonome sur la surface irrégulière de Phobos, un exercice rendu encore plus difficile par la faiblesse de la pesanteur. Enfin, la récupération de l'échantillon du sol de Phobos nécessitait la réussite d'un grand nombre d'étapes allant du prélèvement de l'échantillon jusqu'à la rentrée atmosphérique sur Terre en passant par un long transit entre Mars et la Terre mené en toute autonomie par le petit (un peu plus de 200 kg) module de retour.
Phobos-Grunt devait marquer le retour de la Russie dans le domaine de l'exploration du système solaire, qu'elle avait délaissée après l'avoir dominée au début de la conquête spatiale : la dernière mission de ce type, Mars 96, remontait à 1996 et avait été également un échec.