Pierre Gaveston | ||
Titre | Comte de Cornouailles (1307 - 1312) |
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Conflits | Guerres d'indépendance de l'Écosse | |
Biographie | ||
Naissance | v. 1283 en Gascogne |
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Décès | Blacklow Hill, près de Warwick (Angleterre) |
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Père | Arnaud de Gabaston | |
Mère | Claramonde de Marsan | |
Conjoint | Marguerite de Clare | |
Enfants | Jeanne Gaveston Amie Gaveston (illégitime) |
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Pierre Gaveston (ou Pieres de Gabaston, ou encore Gavaston ; en anglais : Piers Gaveston), né vers 1283 et mort le , est un chevalier gascon de la cour d'Angleterre, favori du roi Édouard II. Adolescent, il fait fort bonne impression au roi Édouard Ier et est assigné à la suite de son fils et héritier Édouard de Carnarvon. La partialité du prince envers Gaveston est si démesurée que le roi doit envoyer le favori en exil au début de l'année 1307. Gaveston est pourtant rappelé quelques mois plus tard, après la mort du roi et l'avènement du prince sous le nom d'Édouard II. Édouard lui confère le titre de comte de Cornouailles et le marie à sa nièce Marguerite de Clare, sœur du puissant comte de Gloucester.
Les faveurs uniques accordées à Gaveston par le roi provoquent la colère de plusieurs membres de la noblesse, et en 1308, le roi est contraint de l'envoyer une nouvelle fois en exil. Pendant son absence, Gaveston sert en tant que Lord lieutenant d'Irlande. Édouard parvient à négocier un accord avec l'opposition et le favori fait son retour dès l'année suivante. Son comportement envers les principaux barons d'Angleterre devient de plus en plus offensif et, par les Ordonnances de 1311, il est décidé que Gaveston serait exilé une troisième fois et qu'il subirait la punition des hors-la-loi s'il osait revenir. Lors de son retour en 1312, il est pourchassé et exécuté par un groupe de barons conduits par les comtes de Lancastre et de Warwick.
Il a été affirmé par les chroniqueurs médiévaux qu'Édouard et Pierre Gaveston étaient amants, une rumeur qui sera renforcée par des portraits de fiction, comme la pièce Édouard II de Christopher Marlowe au XVIe siècle. Cette allégation a reçu le soutien de certains historiens modernes, tandis que d'autres en ont douté. Selon Pierre Chaplais, la relation entre les deux hommes était celle d'une fraternité adoptive, et Gaveston avait plutôt le rôle d'un adjoint officieux auprès d'un roi quelque peu réticent à exercer ses devoirs officiels. D'autres historiens, comme J. S. Hamilton, ont indiqué que la sexualité des deux hommes n'était pas au cœur des griefs de la noblesse, mais plutôt l'accès exclusif de Gaveston au patronage royal.