Pixel art

Borne d'arcade pixel art
Borne d'arcade en pixel art rétro (détourage, projection, tramage et lissage simples).

Le pixel art [pik.sɛl.aʁ(t)][1], aussi appelé art du pixel ou art des pixels [aʁ.dy/de.pik.sɛl] au Québec[2], ou peinture pixel-par-pixel, désigne une composition numérique qui utilise une définition d'écran basse et un nombre de couleurs limité (même si cette double limitation n'est rigoureuse qu'historiquement parlant). De fait, le matériau de base du pixel art est la représentation plastique du pixel. C'est-à-dire une surface plus ou moins carrée et colorée, comme composante élémentaire de toute création de pixel art. Ces contraintes de moyens minimalistes imposent une stylisation, au cœur d'une recherche esthétique où chaque pixel a son importance[3]. Ainsi, créer une œuvre où les pixels seraient simplement discernables les uns des autres n'est pas une condition suffisante pour en faire du pixel art.

Si certaines techniques rappellent nettement des formes artistiques du passé (telles que les mosaïques ou certains types de textiles : broderie, tricot, métier Jacquard…), la vitalité du pixel art semble puiser dans un polymorphisme résolu à des supports « modernes ».

Toutes les créations fortement pixelisées et/ou colorées du genre n'inspirent pas le même niveau qualitatif (car un pixel art n'est pas forcément apparenté à de l'Art). Pourtant, à l'instar de l'art ASCII (qui est un parent proche esthétiquement), la formation et l'acception anglo-saxonnes du mot recommanderaient d'éviter ce critère d'appréciation, voire ce rejet dans la langue (pour lui préférer un emploi d'ordre générique ou absolu à des fins de nomenclature avant d'être de marché).[pas clair] Les « pixel-artistes » (dits encore « pixelleux »[4]) du courant « néo-pixel art » actuel (pop, geek, kitsch…) semblent désormais profiter de cette liberté artistique, après s'être dégagés des contraintes des supports initiaux, que l'on rappellera comme ceux d'un pixel art “classique”, davantage daté années 1980.

  1. Le /t/, en coda de la dernière syllabe, est parfois prononcé, comme dans l'emprunt pop art. Ce nom invariable masculin est parfois abrégé en pix'art, pixart, voire pixar sans majuscule, ou encore en PA chez les initiés. L'omission du mot « art » accompagne l'appropriation de cet anglicisme depuis les années 2010, « pixel » conservant alors son sens artistique en tant que nom variable masculin, et adjectif variable
  2. « art du pixel », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le )
  3. « Pixel Art ² »
  4. Concevoir un jeu vidéo, Marc Albinet, p. 22