La littérature prajñāpāramitā (terme sanskrit ; devanagari: प्रज्ञापारमिता) ou perfection de la sagesse est un ensemble de textes du bouddhisme mahāyāna[1] développant le thème de la perfection (paramita) de la sagesse transcendante (prajna, de jñā « connaître » précédé du préfixe d’insistance pra), perception aiguë permettant de reconnaître la nature réelle de toutes choses et concepts comme vide (shunya), et d’atteindre à l’éveil de la bouddhéité.
Il s’agit d’un des corpus mahāyāna les plus anciens et les plus importants, aussi bien par sa taille que par son influence. Les éléments les plus connus, préservés et traduits par Kumarajiva, en sont le Sūtra du Cœur et le Sūtra du Diamant ; le second occupe une place particulière dans le courant chan / zen. Un Traité de la mahāprajñāpāramitā est attribué à Nāgārjuna. La tradition hindoue a reçu son influence par l’intermédiaire de Gaudapada et d’Adi Shankara.
Parfois comparée à la « mère des bouddhas », la prajñāpāramitā a fait l’objet dans le bouddhisme tantrique de représentations sous forme de bodhisattva ou de déesse à qui sont associés des rituels et sādhana.
Prajñāpāramitā dans les autres langues du mahāyāna : chinois : 般若波羅蜜多/般若波罗蜜多 bōrě-bōluómìduō ; japonais : hannya-haramita ou haramitsu ; vietnamien : Bát Nhã Ba La Mật Đa ; tibétain : Shes-rab-pha-rol-phyin ; mongol : Bilig-un Chinadu Kichaghar-a Kürük-sen.