Programme ExoMars

Programme ExoMars

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Prototype du rover Rosalind Franklin (ExoMars 2022) en 2015
Données générales
Pays Drapeau de l’Union européenne Europe, Drapeau de la Russie Russie
Agence ESA, Roscosmos
Objectifs Étude de Mars et de son atmosphère
Statut En cours
Coût 1,2 milliard € (2012)
Nombre de missions 2
Données techniques
Lanceurs Proton
Historique
1er lancement 14 mars 2016 (ExoMars Trace Gas Orbiter)
Dernier lancement Reporté à une date non connue (Rover Rosalind Franklin)
Résultats
Nombre de lancements 1 (+ 1 à venir)
Échec(s) partiel(s) 1 (perte de Schiaparelli)


Maquette de la mission ExoMars à MAKS-2021.

Le programme ExoMars regroupe deux missions spatiales à destination de la planète Mars développées par l'Agence spatiale européenne (ESA) avec une participation importante de l'agence spatiale russe Roscosmos : l'orbiteur ExoMars Trace Gas Orbiter (TGO) et son atterrisseur Schiaparelli, lancés le , et l'astromobile Rosalind Franklin, dont le lancement, initialement planifié pour , est prévu pour 2028. L'objectif scientifique du programme est l'étude de l'atmosphère de Mars, en particulier la détermination de l'origine du méthane trouvé à l'état de trace ainsi que la recherche d'indices d'une vie passée ou présente sur la planète. Sur le plan technique, le programme doit permettre à l'agence spatiale de développer pour la première fois un atterrisseur et un rover martien et d'expérimenter les techniques d'aérofreinage et d'atterrissage.

Le programme a une genèse complexe du fait de son coût très important (1,2 milliard  en 2012) rapporté au budget scientifique de l'ESA et de la nécessité de disposer des connaissances techniques pointues (atterrissage sur Mars) maîtrisées jusque-là uniquement par la NASA. Au début des années 2000, l'ESA étudie dans le cadre du programme Aurora l'envoi à la surface de Mars d'un astromobile automatisé équipé d'instruments de mesures scientifiques avec pour objectif de déterminer si la planète abrite ou a abrité une vie biologique. En 2008, le projet évolue et comprend un atterrisseur, un orbiteur et un rover. Fin 2009, le programme est refondu dans le cadre d'un partenariat mis en place avec la NASA qui prévoit la réalisation de quatre engins spatiaux : en 2016 doivent être lancés un orbiteur, ExoMars Trace Gas Orbiter (TGO), chargé de détecter l'origine du méthane et d'autres gaz présents dans l'atmosphère martienne et de servir de relais pour les communications ainsi qu'un atterrisseur Schiaparelli devant démontrer la capacité européenne à faire atterrir un engin sur Mars : un deuxième lancement en 2018 doit envoyer vers Mars l'astromobile européen d'ExoMars et un rover de la NASA, MAX-C. Dans ce scénario, la NASA fournit les lanceurs, la majorité des instruments de TGO (Trace Gas Orbiter) et le véhicule de rentrée et de descente embarquant les astromobiles. En 2011-2012, les difficultés financières de la NASA entraînent la réduction puis l'annulation de sa participation. L'ESA sollicite alors l'agence spatiale russe Roscosmos, qui devient officiellement en le nouveau partenaire du programme. Dans le nouveau scénario, Roscosmos fournit deux lanceurs Proton, une partie de l'instrumentation scientifique de l'orbiteur ExoMars TGO ainsi que le véhicule de rentrée et de descente utilisé par le rover européen qui doit être lancé en 2022. En 2019, l'astromobile est baptisé Rosalind Franklin en l'honneur de la physico-chimiste à l'origine de la compréhension de la structure de l'ADN.

Le 17 mars 2022, l'Agence spatiale européenne (ESA) a suspendu la mission jusqu'à nouvel ordre en raison de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.