Gemini est le deuxième programme spatial habité développé par les États-Unis après le programme Mercury. Son objectif est de permettre au point des techniques spatiales qui seront mise en œuvre par le très ambitieux programme Apollo qui doit amener des hommes à la surface de la Lune. Ces techniques que les capsules spatiales Mercury, trop rudimentaires, ne permettaient pas de tester sont notamment les manœuvres orbitales (en particulier le rendez-vous spatial et l'amarrage à un autre engin spatial) et les sorties extravéhiculaires. Pour remplir ces objectifs, l'agence spatiale américaine, la NASA, développe le vaisseau spatialGemini. Cet engin biplace dispose de capacités de manœuvre en orbite importantes et , pour la première fois dans le monde de l'astronautique, met en œuvre un ordinateur embarqué. Ce vaisseau est placé en orbite par une fusée Titan, missile balistique intercontinental reconverti en lanceur.
De 1963 à 1966, dix missions Gemini sont lancées : celles-ci atteignent tous les objectifs fixés et préparent le triomphe du programme Apollo. Les États-Unis à travers ce programme rattrapent leur retard sur le programme spatial soviétique. Une station spatiale militaire MOL, financée par l'US Air Force, est développée en utilisant la capsule Gemini. Après avoir atteint un stade très avancé (vol sans équipage en 1966), le projet est annulé en 1968.