La « propagande par le fait », à ne pas confondre avec l'« action directe », est une stratégie d'action politique développée par une partie des militants anarchistes à la fin du XIXe siècle, en association avec la propagande écrite et verbale. Elle proclame le « fait insurrectionnel » « moyen de propagande le plus efficace » et vise à sortir du « terrain légal » pour passer d'une « période d’affirmation » à une « période d’action », de « révolte permanente », la « seule voie menant à la révolution »[1].
La « propagande par le fait » utilise des moyens très divers, dans l'espoir de provoquer une prise de conscience populaire[2] : elle englobe les attentats, les actions de récupération et de reprise individuelle, les expéditions punitives, le sabotage, le boycott, voire certains actes de guérilla[3].
Bien qu'ayant été largement répandu au niveau mondial, le recours à ce type d'action reste un phénomène marginal, dénoncé par de nombreux anarchistes[3].