Le protocole de paix Boxer, connu des chinois sous le nom de traité de l'année Xinchou (辛丑条约 / 辛丑條約, ), est un traité mettant fin à la « révolte des Boxers » et signé le entre l'Empire chinois de la dynastie Qing, et une coalition de nations étrangères colonisatrices de la Chine que ces derniers nomment l'Alliance des huit nations. Il fait partie des traités inégaux négociés par Lǐ Hóngzhāng (李鸿章) pour l'empereur Guangxu avec des pays étrangers[1].
Il sanctionne durement la défaite de la Chine, sur le plan financier (indemnité de guerre), sur le plan commercial (concession d'un certain nombre de points sécurisant l'accès à la mer, amélioration de la navigabilité des fleuves), sur le plan militaire (interdiction d'importer des armes, destruction des forts de Taku…), mais aussi sur le plan symbolique (punitions des coupables, « missions de repentance » en Allemagne et au Japon, construction de monuments expiatoires…).
Le poids de ces sanctions et leur caractère humiliant, venant après une longue suite de défaites, va contribuer à accélérer la mutation de la Chine vers une société plus moderne.