Le racialisme est un courant de pensée pseudoscientifique qui prétend expliquer les phénomènes sociaux par des facteurs héréditaires et raciaux.
Ce courant, lié à la théorie des races qui émerge au XVIIIe siècle, se développe au XIXe siècle en tant que théorie scientifique étudiée par des anthropologues tels que Julien-Joseph Virey (1775-1846), Georges Cuvier (1769-1832) ou Ernst Haeckel (1834-1919). Ces théories ont été soutenues jusqu'au début du XXe siècle, notamment par Gustave Le Bon (1841-1931) et Georges Vacher de Lapouge (1854-1936). Arthur de Gobineau (1816-1882) est souvent présenté, maladroitement, comme un des « fondateurs du racialisme », en raison de son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855).
Selon le philosophe Pierre-André Taguieff[1], cette prétention n'implique pas nécessairement des appels à la violence ou à la discrimination, ces penseurs souhaitant faire rentrer l'histoire ou l'analyse politique dans les sciences naturelles[2].
La distinction entre racisme et racialisme reste discutée et souvent polémique.