Rafael Vicente Correa Delgado ([rafaˈel biˈsente koˈrea ðelˈɣaðo][1]), né le à Guayaquil, est un économiste et homme d'État équatorien, président de la République du au .
Économiste de gauche, Rafael Correa, est élu président de la République fin 2006 avec 56 % des voix, et investi le 15 janvier 2007. Après son élection, une nouvelle constitution — comprenant notamment un renforcement de l’aspect social de la politique gouvernementale et une plus large reconnaissance des droits des indigènes — est adoptée par référendum avec 64 % de suffrages favorables, et est suivie de nouvelles élections. Il est réélu au premier tour en 2009 avec 52 % des voix, puis en 2013 avec 57 % des suffrages. Il ne se représente pas lors de l'élection présidentielle de 2017.
Rafael Correa mène des politiques publiques de lutte contre la pauvreté et les inégalités. Son gouvernement double le salaire minimum, renforce les aides sociales aux familles défavorisées et distribue des centaines de milliers de logements sociaux. Pour financer cette politique, il nationalise une partie du secteur des hydrocarbures, prend le contrôle des gisements et réduit l’influence des multinationales étrangères. Il est toutefois confronté à l’effondrement des cours du pétrole en 2016[2].
À l'issue de sa présidence, il devient le principal opposant de son successeur Lenín Moreno, son ancien vice-président. Accusé de corruption, il est condamné en 2020 par contumace à huit ans de prison et 25 ans d’inéligibilité. Il réside depuis en Belgique, où il a obtenu l'asile politique[3]. Interpol a refusé les demandes du gouvernement équatorien de faire procéder à son arrestation et à son extradition, estimant que sa condamnation pouvait être motivée par des considérations politiques[4].