Raoul Salan

Raoul Salan
Raoul Salan le 14 mai 1958.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Raoul Albin Louis SalanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Raoul Albin Louis SalanVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Le Mandarin, Le ChinoisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
École spéciale militaire de Saint-Cyr ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Père
Louis Salan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfant
Dominique Salan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinctions
Liste détaillée
Archives conservées par
Service historique de la Défense (DE 2016 PA 72, GR 14 YD 1219)[1],[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Raoul Salan, né le à Roquecourbe (Tarn)[3] et mort le à Paris, est un général français, grand-croix de la Légion d'honneur et médaillé militaire.

Appelé le général le plus décoré de l'armée française[4], son état de service porte de à , année où il prend sa retraite.

Au cours de la Première Guerre mondiale, il s'engage en août 1917 et combat dans le 5e régiment d'infanterie coloniale (5e RIC). Après la guerre, il sert dans l'armée du Levant en 1921, où il est gravement blessé en Syrie en octobre, puis presque sans interruption en Indochine de 1924 à 1937. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'illustre notamment comme colonel à la tête du 6e régiment de tirailleurs sénégalais (6e RTS) lors de la libération de Toulon en août 1944. Promu général de division en 1947, il est nommé commandant supérieur des troupes en Extrême-Orient en 1948. Après la mort du maréchal de Lattre, il lui succède comme commandant en chef des forces françaises en Indochine en janvier 1952, poste qu'il quitte en mai 1953, après avoir été fait grand-croix de la Légion d'honneur en août 1952.

Général d'armée, il est nommé en novembre 1956 commandant interarmées en Algérie, où il institutionnalise la torture au sein de l'armée, notamment pendant la bataille d'Alger[5]. Il échappe à un attentat perpétré par des partisans de l'Algérie française en janvier 1957, et, après le coup d'État du 13 mai 1958, il entre en contact avec le général de Gaulle qui le nomme délégué général du gouvernement en Algérie en juin 1958. Il est décoré de la médaille militaire en juillet suivant. Remplacé par le général Challe en décembre 1958, il devient gouverneur militaire de Paris en 1959. Partisan de l'Algérie française, il participe au putsch des généraux à Alger en puis devient le chef de l'Organisation armée secrète (OAS), qui lutte pour le maintien du statu quo de l'Algérie française.

Condamné à mort par contumace le et arrêté à Alger le , sa peine est commuée en détention à vie le . Il est amnistié en et réhabilité en .

  1. « http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/sites/default/files/SHDDE_REP_2016PA72_fonds%20Salan.pdf » (consulté le )
  2. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
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  4. « Raoul Salan, qu'on appellera plus tard le général le plus décoré de l'armée française... », Alain Gandy, Salan, Perrin, 1990, p. 17.
  5. Raphaëlle Branche, La torture et l'Armée pendant la guerre d'Algérie, 1954-1962, Paris, Gallimard, , 474 p. (ISBN 978-2-07-076065-7, présentation en ligne)