Selon la théorie architecturale, le Rationalisme doit son origine à Vitruve qui, dans son ouvrage De architectura, postule que l'architecture est une science qui peut être appréhendée rationnellement.
Cette formule est reprise et développée dans les traités architecturaux de la Renaissance.
Le Rationalisme nomme ensuite le mouvement architectural qui émerge au milieu du XVIIIe siècle et s'épanouit pendant les Lumières, dit Néoclassicisme ou style Louis XVI, et qui prospère sur le déclin du baroque. La théorie artistique progressiste oppose la beauté baroque de l'illusion (trompe-l'œil, anamorphose, etc.) à la beauté classique de la Vérité et de la Raison. Elle avance que le fondement de l'architecture est avant tout la science, en opposition avec le respect et l'imitation des traditions et croyances archaïques.
La théorie architecturale de l'époque gravitait de plus en plus autour du principe que la raison et les formes naturelles sont intimement liées, et que la rationalité de la science devrait servir de base pour concevoir et agencer les éléments structurels. À la fin du XVIIIe siècle, Jean-Nicolas-Louis Durand, enseignant à la réputée École Polytechnique de Paris, professait que l'architecture reposait entièrement sur la science. Selon certains c'est Viollet le Duc qui invente la notion de « rationalisme constructif »[1].