Relieur

Relieur
Enseigne de relieur
dans la rue de Bourgogne, Paris 7e.
Présentation
Forme féminine
Relieuse
Autres appellations
Relieur d'art, Relieur-doreur
Secteur
Reliure
Dorure
Métiers voisins
Doreur
Calligraphe
Enlumineur
Papetier
Marbreur
Restaurateur / Conservateur
Compétences
Diplômes requis
CAP de reliure d'art
Brevet des Métiers d'Art (BMA)
Diplôme des Métiers d'Art et du Design (DN MADE)
Codes
CITP
ROME (France)
B1402

L'artisan relieur est un professionnel du livre qui crée des reliures de manière artisanale en appliquant les techniques traditionnelles (débrocher, préparer et coudre les cahiers) ou plus modernes (encoller, emboîter la couverture).

Bien que la couverture du livre et la nécessité de sa production soient aussi anciennes que le codex, l'histoire de la reliure situe le développement de celle-ci à la fin du Moyen Âge. Elle est restée une activité purement artisanale, jusqu'à ce que la production de machines à grande échelle s'établisse au XIXe siècle dans les maisons d'édition émergentes. L'artisan relieur d'aujourd'hui peut être amené à modifier des reliures existantes, soit dans le but d'effectuer une réparation simple, soit dans celui de lui donner une nouvelle apparence (unifier l'apparence d'une bibliothèque, par exemple). Il travaille de manière générale sur commande pour des particuliers ou des administrations publiques (bibliothèques, tribunaux, mairies, notaires). Il détermine avec son interlocuteur la nature du travail à effectuer, le type de reliure approprié, et sélectionne les matériaux adéquats tout en établissant un devis.

Le relieur peut être également restaurateur de livres anciens s'il y a été formé, mais les deux domaines sont distincts : le souci du relieur, surtout à partir du XXe siècle, est l'originalité et la qualité mise en avant dans son travail de création. Le restaurateur de livres anciens (dont la profession nouvelle est reconnue en tant que telle depuis les années 1980[1]) doit savoir quant à lui « s'effacer » au profit de l'authenticité du document ancien sur lequel il travaille, en rendant son intervention la plus discrète possible[2].

  1. « Jouer le chirurgien esthétique pour livres », sur La République du Centre, (consulté le ).
  2. « Olivier Maupin : la restauration en plein essor », sur Le magazine du Bibliophile, (consulté le ).