Retraite en France

La retraite en France est financée par un système de retraites fondé pour l'essentiel sur le principe de la répartition, les cotisations sociales des actifs servant à payer les pensions versées aux retraités. Il est composé du régime général, de régimes complémentaires et de différents régimes spéciaux créés à différents moments et fait l'objet depuis les années 1990 de réformes successives vivement contestées.

Parmi les réflexions sur l'évolution du système de retraite en France, il est possible de distinguer quatre courants de pensée : ceux qui veulent conserver le système par répartition en augmentant sa couverture, ceux qui veulent conserver le système tel qu'il existe, ceux qui veulent le réformer partiellement pour réduire son amplitude et ceux qui veulent un changement radical du système avec l'instauration d'un régime de retraite par points ou par capitalisation.

Le projet de réforme des retraites de 2020, avait pour objectif de mettre en place un nouveau système universel de retraite fonctionnant par points et remplaçant les 42 régimes existants. Cette réforme reportée initialement en raison de la pandémie de Covid-19 a été abandonnée et remplacée par une nouvelle réforme paramétrique en 2023 adoptée au parlement puis promulguée après une forte contestation sociale et le rejet du recours au Conseil constitutionnel. Il repousse principalement et progressivement l'âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans.

L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) constate en que la France offre un système de retraite avantageux, au prix toutefois d'un taux de cotisation élevé : seuls 7,6 % des retraités français vivaient sous le seuil de pauvreté en 2017, taux nettement moindre que pour les actifs, et le taux de remplacement est largement supérieur à la moyenne : 73,6 % du salaire moyen, contre 58,6 % en moyenne dans les pays de l'OCDE. De plus, l'âge effectif moyen de départ à la retraite est de 60,8 ans en France contre 65,4 ans en moyenne dans les pays de l'OCDE[1].

Avec 345,1 milliards d’euros versés en 2021, les dépenses brutes du système de retraite s’élevaient à 13,8 % du PIB, après avoir atteint 14,7 % en 2020 du fait de la forte contraction du PIB liée à la crise sanitaire. La part des dépenses de retraite retrouve ainsi les niveaux des années 2010[2]. Cette somme est essentiellement issue des cotisations sociales payées par les actifs (79 % des ressources du système). La France est le 3e pays de l'OCDE consacrant le plus de pourcents de PIB (15%) pour ses retraites, elle est devancée seulement par la Grèce (17,3%) et l'Italie[1](15,6%).

En 2010, les retraités en France sont 12,88 millions et, en 2020, 14,75 millions[3]. À l'inverse, le rapport entre le nombre d'actifs cotisants et le nombre de retraités diminue tendanciellement. En effet, selon le Conseil d'orientation des retraites, alors qu'on comptait 4 actifs par retraité en 1960, ce ratio ne s'élevait plus qu'à 1,8 en 2010 et il devrait baisser jusqu'à atteindre 1,4 en 2050.

  1. a et b G.L. et Stanislas de Livonnière, « Retraites : les Français parmi les mieux lotis au sein de l’OCDE », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Conseil d'orientation des retraites, Évolutions et perspectives des retraites en France : Rapport annuel du COR, Paris, (lire en ligne)
  3. « Nombre de retraités en paiement au 31 décembre », sur statistiques-recherches.cnav.fr (consulté le )