Le rhytidome (du grec ancien : ῥυτίδωμα (transl. rhutídōma), « ride, rugosité ») désigne un tissu mort de la périphérie d'une tige ou d'une racine ligneuse. Il correspond chez les arbres, à l'écorce externe recouvrant la surface du tronc, des branches et des racines âgées et s'exfoliant parfois de diverses manières (écailles). Cette exfoliation se distingue physiquement de l'éclatement de l'écorce.
Les rhytidomes sont constitués des parties extérieures au phellogène le plus interne (puisqu'il peut exister plusieurs phellogènes, produits successivement au cours des années).
Ils sont donc constitués des différentes couches de liège ou suber (en remplacement de l'écorce d'origine primaire appelée cortex), produites par les phellogènes successifs, des phellodermes produits par les phellogènes plus périphériques, des restes de parenchyme cortical et d'épiderme. L'ensemble des tissus morts comprenant ces péridermes, ces couches d'écorce, le péricycle, du phloème primaire et secondaire, porte le nom de rhytidome.
Le fonctionnement continu ou discontinu du phellogène, la division plus ou moins intense de cellules entraînant l'augmentation de la circonférence impose au rhytidome une certaine pression qui le fait se disloquer lentement, par manque d’élasticité, et lui donne cet aspect lisse (fonctionnement continu, prolifération cellulaire limitée chez les hêtres, les houx, les charmes, les micocouliers…) ou le plus souvent plus ou moins crevassé (fonctionnement discontinu, prolifération cellulaire importante)[2].